Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ouacim Kouidri, a souligné, ce lundi, la position de leader qu’occupe l’Algérie au niveau continental dans le domaine de l’industrie pharmaceutique, avec 218 usines parmi les 600 usines pharmaceutiques présentes en Afrique.
Intervenant sur les ondes de la radio algérienne, le ministre a révélé que «sur les 600 usines pharmaceutiques en Afrique, 218 sont implantées en Algérie, soit 30% de l’industrie pharmaceutique africaine, ce qui confirme sa position de leader au niveau continental».
Il a également confirmé que l’Algérie «s’efforce activement de développer l’exportation de ses médicaments vers les marchés africains», ajoutant que «l’Algérie a déjà reçu des demandes de plusieurs pays africains et asiatiques pour l’achat de ses médicaments, grâce au respect des normes internationales».
Par ailleurs, Kouidri a indiqué que «l’Algérie a réussi à couvrir 79% des besoins du marché national en médicaments, grâce aux compétences nationales, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur», rappelant que le président de la République «s’était engagé dès le début de son mandat à éliminer la pénurie de médicaments, un engagement qui commence à se concrétiser sur le terrain».
Appel aux opérateurs à investir dans la fabrication de fournitures médicales et de médicaments anticancer
Concernant les matières premières et les fournitures médicales, le ministre a déclaré que «le chemin reste encore long», soulignant que l’Algérie importe actuellement «environ 98% de ses besoins, soit 129.000 équipements médicaux par an, avec une facture estimée à environ 630 millions de dollars». A ce titre, il a invité «les investisseurs à entrer dans le domaine de la fabrication de fournitures médicales localement pour renforcer l’indépendance sanitaire».
En ce qui concerne le cancer, Kouidri a expliqué que «l’Algérie a fait d’énormes progrès dans le domaine du traitement», ajoutant que le président de la République «porte une attention particulière à la fourniture de médicaments pour les patients atteints de cancer, y compris les médicaments coûteux». Il a précisé que le ministère «s’efforce de produire les matières premières localement afin de réduire la facture d’importation», appelant les opérateurs économiques «à investir dans ce domaine stratégique pour garantir la souveraineté nationale».
Pose prochaine de la première pierre d’un projet permettant le traitement d’environ 90 maladies complexes
Dans le même contexte, le ministre a évoqué la signature d’un accord entre le groupe pharmaceutique algérien Saidal et l’Institut suédois Karolinska pour le lancement d’un projet majeur «d’unité de thérapie cellulaire pour la prise en charge des patients atteints de maladies complexes, ce qui permettra de traiter près de 90 maladies complexes», notant que «la pose de la première pierre de ce projet est prévue dans les prochains jours».
Il a également rappelé la signature d’un accord pour l’exportation de médicaments vers la Mauritanie, en prélude à la création d’une usine pharmaceutique dans ce pays, renforçant ainsi la position de l’Algérie en tant que «principal exportateur de médicaments sur le continent africain».
L’Algérie sur le point de couvrir ses besoins locaux et d’exporter des stylos à insuline
D’autre part, le premier responsable du secteur a affirmé que «se concentrer sur la recherche et le développement est devenu une priorité pour réaliser une renaissance complète du secteur pharmaceutique», précisant que la plupart des entreprises de production de médicaments ont conclu des partenariats avec des universités pour «renforcer l’innovation scientifique».
Ainsi, il a annoncé qu’«un projet est en cours d’étude pour la réalisation d’une unité de production pharmaceutique destinée aux maladies répandues dans les régions sahariennes, projet qui pourrait être implanté dans la wilaya de Tamanrasset, dans le cadre d’une stratégie visant à étendre la couverture pharmaceutique à l’ensemble du territoire national».
S’agissant de la fabrication locale de stylos à insuline, Kouidri a indiqué que «deux sociétés entameront prochainement la phase de production, portant ainsi à quatre le nombre de sociétés opérant dans ce domaine, dont certaines ont déjà réalisé des opérations d’exportation».