Le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, de la communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Lounès Magramane, a réaffirmé, ce mardi à Genève, la détermination de l’Algérie à déployer tous ses efforts pour contribuer aux efforts internationaux visant à maintenir la paix et la sécurité, ainsi qu’à limiter les conflits armés et les foyers de tension.
Dans son discours lors des travaux de la Conférence de haut niveau sur le désarmement des Nations unies en 2025, Magramane a déclaré que «l’Algérie, tout en poursuivant l’exercice de ses responsabilités en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU pour la période 2024-2025, s’engage à déployer tous ses efforts pour contribuer aux initiatives internationales visant à maintenir la paix et la sécurité, ainsi qu’à limiter les conflits armés et les foyers de tension, qui continuent, malheureusement, à coûter la vie à des milliers d’innocents».
Dans ce contexte, il a réaffirmé l’appel de l’Algérie à toutes les composantes de la communauté internationale «pour multiplier leurs efforts en vue de renforcer l’approche multilatérale dans la gestion des relations internationales afin de surmonter la situation de tensions qui la caractérise, et de privilégier les solutions pacifiques et négociées pour résoudre les conflits, plutôt que de recourir à la force, en raison de ses effets destructeurs considérables», citant l’agression sioniste contre Ghaza comme «un exemple frappant de ces réalités tragiques».
Concrétiser les recommandations contenues dans «le pacte du Sommet de l’avenir» dans son volet relatif au désarmement
Après avoir exprimé l’accueil de la délégation algérienne à l’agenda de la paix 2023 présenté par le secrétaire général des Nations unies, le SG a souligné «la nécessité de concrétiser les recommandations contenues dans le “Pacte du Sommet de l’avenir”, notamment en ce qui concerne le désarmement».
Il a également souligné le soutien de l’Algérie, qui a présidé le Comité du désarmement, devenu plus tard la Conférence du désarmement, «aux efforts visant à activer le mandat de la Conférence du désarmement», précisant que l’Algérie «aspire à intensifier les efforts conjoints pour dynamiser ce forum de négociation afin de préserver sa crédibilité, en reprenant les travaux thématiques et en parvenant à la rédaction et à l’adoption d’instruments juridiques internationaux contraignants, notamment en ce qui concerne le désarmement nucléaire, qui constitue une priorité absolue».
Créer toutes les conditions pour le succès de la 4e session de l’AG de l’ONU consacrée au désarmement
Face à la situation de stagnation du désarmement et à l’échec de la dixième Conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) dans l’adoption de son document final, ce qui constitue «une grande déception compte tenu de l’urgence de résultats concrets», l’Algérie a appelé à «la nécessité de créer toutes les conditions nécessaires à la convocation et au succès de la quatrième session extraordinaire de l’Assemblée générale (AG) des Nations unies consacrée aux questions de désarmement, afin de surmonter la situation actuelle de blocage.
Magramane a saisi l’occasion pour rappeler que l’Algérie, convaincue que «le désarmement nucléaire doit être en tête des priorités dans le domaine du désarmement, a participé au processus d’élaboration du Traité interdisant les essais d’armes nucléaires et à son adoption, et a été l’un des premiers pays à le signer», soulignant ainsi que «le seul moyen de garantir l’absence d’utilisation des armes nucléaires à jamais est leur interdiction et leur élimination».
Cette conviction est renforcée pour l’Algérie, déclare le porte-parole, «en raison de son expérience qui a souffert et continue de souffrir des graves conséquences humaines et environnementales des essais nucléaires effectués par le colonialisme français sur notre sol, où d’immenses régions du désert algérien continuent de subir les effets de ces explosions jusqu’à aujourd’hui, à cause des maladies graves et des handicaps physiques résultant des niveaux élevés de radiation, tandis que la puissance coloniale ne s’est même pas donné la peine de nettoyer les déchets issus de ces essais, sans parler du voile de silence qu’elle impose en s’abstenant de fournir toute information précise sur les lieux de ces explosions ou les limites de leur impact».
Depuis la tribune de la Conférence de haut niveau sur le désarmement, l’Algérie a renouvelé son appel à la partie responsable de ces essais nucléaires pour qu’elle «assume pleinement ses responsabilités internationales en prenant en charge la réhabilitation des sites d’essais nucléaires, leur nettoyage des déchets nucléaires toxiques, en indemnisant les victimes, et en cessant de continuer à échapper à ses responsabilités et à minimiser l’ampleur des conséquences de cette catastrophe humanitaire».