Un laboratoire de recherche mixte «Gouvernance et lutte contre la corruption» a été lancé, ce lundi, au Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC) d’Oran et ce, dans le cadre d’une convention de coopération entre le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et la Haute Autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption (HATPLC).
A l’occasion, Ilyes Bensassi, membre du Conseil de la HATPLC, a affirmé dans une déclaration à la presse, que «l’Algérie a réalisé d’énormes progrès dans la lutte contre la corruption grâce à la stratégie mise en place par la Haute Autorité, ainsi que précédemment par l’Autorité nationale de prévention de la corruption», ajoutant que «les universitaires et les chercheurs doivent participer à renforcer ce processus».
Bensassi a indiqué qu’en évaluant ce que la Haute Autorité a accompli, depuis sa création en 2022, «48 dossiers liés à des affaires de corruption ont été transmis aux autorités judiciaires compétentes, et plus de 250.000 déclarations de patrimoine ont été reçues de la part des élus, des responsables et des fonctionnaires». L’Autorité se charge ainsi, selon lui, «de collecter des informations sur la corruption, ainsi que de mener des actions de formation et de sensibilisation dans ce domaine».
En outre, le responsable a insisté sur «le rôle que l’université peut jouer aux côtés de l’Autorité dans la lutte contre la corruption», rappelant à ce titre, que la Constitution de 2020 avait attribué à la Haute Autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption «la mission d’élaborer une stratégie nationale pour la prévention et la lutte contre la corruption, dont l’un des volets est l’implication des universités et des centres de recherche».
Bensassi a également rappelé qu’un accord avait été signé entre le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et la Haute Autorité pour «inclure l’université et les centres de recherche dans les formations, avec le lancement de Masters pour former des cadres spécialisés dans la lutte contre la corruption au sein des universités, qui travailleront à l’avenir dans les institutions et les organismes de contrôle».
L’accord prévoyait, explique-t-il, «l’implication des laboratoires et des centres de recherche à l’échelle nationale, à travers des équipes de recherche composées d’étudiants et de chercheurs spécialisés en sociologie, économie et droit, pour mener des études sur la corruption et fournir aux décideurs des résultats scientifiques précis et méthodologiques pour lutter contre ce phénomène».