En Algérie, plusieurs efforts continus et politiques, sont en cours pour améliorer durablement la sécurité alimentaire. En effet, l’Algérie, sous la direction éclairée du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a placé l’objectif de réalisation de sa sécurité alimentaire, au cœur de ses stratégies au vu de son impact sur les indicateurs du développement socioéconomique du pays, notamment sur l’indépendance de la décision, politique et économique de l’Etat.
Il est à souligner, également, que cette orientation a été réaffirmée à maintes occasions, par le président de la République, qui s’est employé, à honorer ses 54 engagements, dont celui visant la mise en place, d’un plan de modernisation de l’agriculture et de développement de la production animale et de la pêche, pour garantir la sécurité alimentaire.
Et si l’Algérie a été classée, par le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations-Unies, première en Afrique, en matière de sécurité alimentaire, c’est que le pari est gagné, et l’avenir ne sera que plus radieux.
Les conditions, pour la réalisation de la sécurité alimentaire, sont réunies
Contacté à ce sujet, l’expert en économie, Kamel Kheffache, a confirmé la donne en indiquant d’emblée, que «les conditions de la réalisation de la sécurité alimentaire, sont aujourd’hui réunies, notamment la volonté politique, et la détermination pour gagner ce pari, outre la disponibilité, de la ressource humaine capable de relever le défi».
Pour preuve, notre interlocuteur a mis en évidence, «l’intérêt particulier accordé au secteur agricole, et à la sécurité alimentaire par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a placé ce secteur, parmi les priorités, ce qui nous a permis, de réaliser un bon niveau de production, de réduire la facture d’importation, et de drainer des devises».
Ainsi, pour l’expert économe Kheffache, «ce qui a été réalisé, en peu de temps grâce à un climat juridique, politique et financier adéquat, permet de promouvoir la production, pour garantir l’autosuffisance alimentaire, et exporter les produits, dans le cadre de la création de ressources, alternatives à la rente pétrolière».
Dans le même contexte, notre interlocuteur a fait savoir, que «l’Algérie a fait face, à l’instabilité qu’a connue le monde, à cause de la pandémie de la Covid-19 et des changements climatiques, et qui a entraîné un dérèglement de l’alimentation mondiale, et une hausse des prix des produits, avec une série de mesures, nécessaires et adéquates pour protéger la société, de la pénurie des produits». Il n’a pas manqué de rappeler à ce propos, que «la solution radicale, pour faire face aux prix élevés et à la pénurie des produits alimentaires dans le marché, est de renforcer la production nationale».
L’Algérie s’emploie, à travers des actions et des mesures adaptées, à atteindre une sécurité durable
Aussi, notre expert en économie a rappelé, la feuille de route 2020-2024, inscrite au programme d’action du Gouvernement, basée sur le programme du président de la République, et qui prévoit principalement, «le développement de l’agriculture saharienne, la promotion de l’économie verte, et l’application des systèmes d’irrigation par aspersion, au niveau de près de 939.200 hectares (64% de la superficie globale irriguée, NDLR)».
Les arguments pour notre expert, ne s’arrêtent pas là. «Il s’agit également, de l’utilisation des énergies renouvelables, dans les exploitations agricoles situées dans les Hauts-plateaux et dans le Sud, la promotion des forêts, et le recours à l’Université, en tant que partenaire important, dans la promotion de l’innovation et de la recherche», a-t-il précisé.
Ainsi, pour Kamel Kheffache, «l’Algérie, qui enregistre des performances remarquables, en matière de production agricole, s’emploie, à travers des actions et des mesures adaptées, à atteindre une sécurité alimentaire, durable».
«Consciente du défi majeur, que constitue la sécurité alimentaire, un souci partagé par tous les Gouvernements à travers le monde, notamment pendant cette conjoncture internationale incertaine, marquée par des tensions géopolitiques et des changements climatiques freinant les capacités d’échanges, et brouillant les plans d’action, l’Algérie a accentué ses actions, pour garantir son autosuffisance alimentaire», a-t-il mis en exergue.
«En application du programme de relance et de renouveau économique, engagé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le secteur agricole a bénéficié, de 200 milliards de dinars pour 2022-2023, sous forme de subventions en faveur du développement de l’investissement agricole, de la régulation de la production, et des projets structurels, alors que les subventions des engrais, sont passées de 20 à 50%», a-t-il ajouté, à ce propos.
Atteindre l’autosuffisance en production de blé, d’ici deux ans, si tous les moyens nécessaires sont fournis
En outre, «pour renforcer la sécurité alimentaire, les pouvoirs publics ont œuvré, pour la création de la Banque nationale de semences, avec la perspective de réaliser un taux, de 80% de couverture en termes de semences à l’horizon 2024,» a souligné notre expert, en guise de conclusion.
Pour sa part, l’expert en développement économique, Abderrahmane Hadef, a soutenu à ce sujet, que «l’Algérie peut atteindre l’autosuffisance, en production de blé d’ici deux ans, si tous les moyens nécessaires, sont fournis. On est capable aussi, de porter les quantités produites, de 30 quintaux par hectare actuellement, à 100 quintaux, à condition d’exploiter les capacités disponibles, de manière adéquate». «Une stratégie soigneusement étudiée, doit être à cet effet élaborée, afin d’obtenir des résultats durables», a-t-il soutenu, tout en plaidant pour «la mise en place, d’un plan efficace, susceptible d’assurer la sécurité alimentaire de notre pays, dans un délai de deux ans».
Sur ce sujet, qui constitue un défi pour les pouvoirs publics, notre interlocuteur a indiqué, que «la culture du blé, en Algérie, est tributaire aux quantités annuelles, de précipitations. Cependant, les changements climatiques, et le manque de précipitations, exigent de réfléchir à des méthodes d’irrigation, complémentaires». Ainsi, «la concrétisation du projet du siècle, qui consiste à acheminer l’eau, des wilayas d’el Meneaâ et d’Adrar, vers les wilayas de la région steppique, qui recèlent de terres fertiles pouvant être exploitées, est l’une des solutions, pour étendre la superficie réservée à la culture du blé», a-t-il dit, en connaissance de cause. C’est pourquoi, pour notre interlocuteur, «l’autosuffisance, en différentes céréales, pourrait être atteinte, en sus de fournir des quantités suffisantes de fourrage pour le bétail, et d’augmenter la production de viande, dans ces zones qui comptent 28 millions de têtes de bétail».
Et de suggérer pour ce faire, qu’«il est temps d’aller au-delà du bricolage, et des solutions circonstancielles, et vers l’établissement d’une vision claire, à long terme. Comme il est indispensable, de doter ces terres de méthodes d’irrigation modernes, basées sur la technologie de pulvérisation du goutte-à-goutte, en vue d’assurer des rendements plus élevés, et de préserver l’eau d’irrigation. Ceci nous amène, à proposer l’idée de création, de pôles agricoles pour les céréales».
L’Algérie est répertoriée, parmi les pays «à stabilité alimentaire»
Poursuivant son argumentaire, l’expert en développement économique, Abderrahmane Hadef, a soutenu que «les efforts, consentis et les actions entreprises par l’Algérie pour le développement de ces secteurs agricoles stratégiques, piliers du renouveau économique, porteurs de croissance et de richesse, et garants de la sécurité alimentaire, sont d’ailleurs reflétés et reconnus, dans les rapports et les points de situation, communiqués par les différentes Organisations internationales.
«Dans sa dernière cartographie de la pauvreté, le PAM a classé l’Algérie, dans la catégorie des pays dont le taux de personnes sous-alimentées, est inférieur à 2,5%, de la population totale. L’Algérie est ainsi répertoriée, parmi les pays à stabilité alimentaire, dans la même catégorie que la majorité des pays européens, des Etats-Unis, du Canada, de la Chine, de la Russie, du Brésil et de l’Australie», a-t-il souligné.
En guise de conclusion à l’effet d’appuyer la thèse de l’autosuffisance alimentaire en Algérie, notre expert en développement économique a tenu à rappeler, que «la production abondante de blé dur cette année, a permis d’assurer 1,2 milliard de dollars, au profit du Trésor public. Cette réalisation témoigne des progrès significatifs, réalisés dans le secteur agricole, avec un accent particulier, sur l’augmentation de la productivité par hectare, essentielle pour répondre aux défis climatiques et économiques, auxquels fait face l’Algérie».