La Constitution algérienne garantit les libertés individuelles, la liberté d’expression ainsi que la liberté de l’exercice du culte, dans le cadre de la Loi.
S’agissant de la question de la liberté de culte en Algérie, il convient de noter que la Constitution algérienne stipule, que «la liberté de conscience et la liberté d’opinion, sont inviolables», ce qui se traduit par la présence d’une communauté évangélique, qui fréquente 47 églises, dont les activités sont tolérées en Algérie. Cependant, la Loi algérienne interdit le prosélytisme envers des musulmans, qui est considéré comme une infraction pénale, tout autant d’ailleurs que l’appartenance à une association religieuse non enregistrée, ou la tenue de prières dans des endroits non autorisés.
Constitutionnellement, la consécration des droits fondamentaux et des libertés publiques, a été actée dans un nouvel article 34, faisant obligation aux Institutions et pouvoirs publics, de respecter les dispositions constitutionnelles en la matière.
Ainsi, l’Algérie est passée à un stade où l’Administration et les autres Institutions de l’Etat, sont tenues de se conformer aux normes édictées par Loi fondamentale, dans leurs rapports avec le citoyen.
«L’Algérie, à travers sa Constitution de 2020, a adopté l’ensemble des libertés individuelles et collectives»
Pour l’avocate et militante des droits de l’Homme, Fatma Zohra Benbraham, jointe hier, par nos soins, «l’Algérie, à travers sa Constitution de 2020, a adopté l’ensemble des droits et libertés individuelles et collectives, contenues dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme, et dans d’autres Chartes internationales». «L’article 37 de la Constitution dispose, que les citoyens sont égaux devant la Loi et ont le droit à une égale protection de celle-ci», a-t-elle tenu à rappeler, soulignant que «la Constitution de 2020 garantit la protection des cultes et des libertés, en Algérie».
Mettant en avant les efforts de l’Algérie pour garantir les libertés fondamentales du citoyen, l’avocate Fatma Zohra Benbraham a souligné «la détermination de l’Algérie, à poursuivre ses efforts dans la lutte contre le fanatisme, la discrimination, le discours haineux et les incitations à la haine, à travers une approche authentique de dialogue et de coopération constructive, avec tous les acteurs religieux en Algérie».
«La liberté de croyance est un principe garanti par la Constitution algérienne»
Et de rappeler à ce sujet, «les opérations de restauration de plusieurs églises en Algérie, dont la restauration prochaine de la cathédrale du Sacré-Cœur à Alger, aux frais de l’Etat», soulignant «l’intérêt porté par l’Algérie, aux droits de l’Homme, dans tous les aspects, y compris religieux».
En matière de liberté d’expression et de circulation, notre interlocutrice est allée jusqu’à affirmer, que «c’est l’Algérie qui donne des leçons en matière de liberté d’expression et de respect des droits de l’Homme, et non l’inverse», en ajoutant à ce sujet : «Car, il s’agit là d’un des principes et références de l’Etat algérien, consacrés dans la Proclamation du 1er Novembre 1954 et dans sa Constitution, plébiscitée par le peuple algérien le 1er Novembre 2020.»
Etayant son argumentaire, Fatma Zohra Benbraham a mis en exergue, le fait selon lequel : «De toute évidence, les libertés et les droits de l’Homme, ne peuvent prospérer et avoir une signification, sans l’accompagnement de l’Etat de droit et la consolidation de la démocratie.»
«Il y a, aujourd’hui, une prise de conscience sur l’importance du respect des libertés individuelles et collectives»
Et de poursuivre en indiquant : «Si l’Algérie est considérée comme un pays pionnier, au plan de la construction de l’Etat de droit, de l’ancrage et de la démocratie, c’est au regard d’une pratique et d’une réalité, reconnues et vérifiées par des acteurs connus, pour ne pas faire dans la complaisance (ONG, organisations de défense des droits de l’Homme…).»
«Cette pratique et cette réalité, s’observent, en permanence et sur le terrain, avec l’organisation d’élections régulières et transparentes, l’existence d’Institutions légitimes, érigées conformément au respect des principes de la séparation des pouvoirs et du pluralisme, avec l’existence d’une opposition, l’émergence d’une justice forte et crédible, l’irruption sur la scène de médias s’exprimant en toute liberté, le foisonnement de la vie associative avec ces innombrables associations de la société civile, qui apportent leur contribution dans les différents domaines», a-t-elle souligné, en ajoutant à ce propos, qu’«il y a aujourd’hui, une prise de conscience, sur l’importance du respect des libertés individuelles et collectives, et des droits de l’Homme, de la part de l’ensemble des acteurs, et pas seulement au niveau de l’Etat».
Car pour l’avocate, «le fait que les dépassements et abus commis, ne sont pas couverts par le silence et l’impunité, encourage à combattre énergiquement l’injustice. La culture des droits de l’Homme fait du chemin, même si le chemin est encore long, et qu’il faut beaucoup d’efforts, pour que le respect de la dignité de l’homme, soit une réalité dans la vie de tous les jours». «Savoir qu’au niveau des services de sécurité (Police, Gendarmerie), il y a un enseignement qui est dispensé sur les droits de l’Homme, en plus de l’insistance sur le strict respect de la Loi, des sanctions en cas de dépassement, est encourageant», a-t-elle conclu.
«Le respect de libertés individuelles et collectives, en Algérie, est une réalité»
Pour sa part, l’avocat et ex-membre du Conseil de la nation, Boudjemâa Souillah, n’en pense pas moins à ce sujet, puisque il affirme que «le respect de libertés individuelles et collectives, en Algérie, est une réalité que beaucoup de pays nous envient», avant d’ajouter : «Bien entendu, le rôle joué par les organisations, dont la mission est d’œuvrer à protéger et promouvoir les droits de l’Homme et, par ricochet, les libertés au sein de la société, est fondamental et le travail accompli, par exemple, par la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme (CNCPPDH), est des plus louables.»
Etayant son analyse à ce propos, maître Boudjemâa Souilah a souligné : «Il faut savoir, que les Constitutions algériennes consécutives, partant de la 1re Constitution de 1963 jusqu’à la Constitution du 1er Novembre 2020, avaient adopté l’ensemble des droits et des libertés individuelles et collectives, contenues dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme et les Chartes internationales pertinentes, en tête desquelles le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels.»
Evoquant la liberté du culte en Algérie, notre interlocuteur n’est pas allé par trente-six chemins, pour affirmer que «l‘Algérie est déterminée à poursuivre cette voie, afin de garantir les libertés de culte et la protection des structures et des lieux religieux des non-musulmans, au même pied d’égalité avec les mosquées et les écoles coraniques».
Car, pour Boudjemâa Souilah, «les valeurs nobles de la société algérienne, sont une voie authentique enracinée, et un exemple à suivre dans la culture du vivre ensemble», précisant que «le discours religieux, en Algérie, continue de prendre en considération le sens du respect des valeurs de tolérance, et inculque les principes du respect mutuel, dans le cadre de la citoyenneté».
«Les efforts déployés par l’Algérie, pour consacrer le principe de la liberté de croyance et de pratique religieuse, qui est le principe garanti par la Constitution algérienne, d’une manière claire et sans ambiguïté », a-t-il souligné en conclusion.