le président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Abdelmadjid Zaâlani, a déclaré, ce lundi, sur les ondes de la Radio nationale, que «la liberté de pratique du culte religieux, en Algérie, est garantie par la Constitution, mais qu’elle n’est pas absolue, et doit être conforme aux Lois en vigueur dans le pays, conformément à ce qui est stipulé dans les accords internationaux dans ce domaine.»
Dans ce contexte, l’invité de la Radio n’a pas manqué de souligner, qu’«il existe un dialogue complet et global, entre le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, avec tous les représentants, de toutes les religions agréées en Algérie, conformément à ce qui est stipulé dans les accords internationaux, en la matière».
Et d’ajouter pour appuyer sa thèse en indiquant : «En Algérie, nous avons un ministère des Affaires religieuses, pas des Affaires islamiques, car il représente toutes les religions, pas seulement la religion musulmane, et il paie les salaires, de tous ceux qui travaillent au service des mosquées, des églises, et tous les lieux de culte, qui sont soumis aux dispositions de la Loi, qui doivent être respectées, y compris la Loi édictée en 2006, et le décret exécutif publié en 2007, ainsi que la Loi sur les associations de 2012.». Révélant que «cette Loi fera l’objet d’une révision prochainement, et sera très claire, en ce qui concerne les associations religieuses».
C’est pourquoi, Abdelmadjid Zaâlani s’est dit «surpris par le rapport récemment publié par le Secrétariat d’État américain, sur la situation de la liberté religieuse en Algérie», le qualifiant «d’inexact, car manquant de preuves documentées et d’informations prouvées».
A ce titre, le même responsable s’est demandé : «Pourquoi les États-Unis d’Amérique, n’ont-ils pas soulevé là, une telle question lors des discussions annuelles du Conseil des droits de l’Homme des Nations-Unies, il y a un an ?»
Et de rappeler dans ce contexte, que «120 pays étaient présents, l’année dernière, aux discussions de l’Assemblée générale du Conseil des droits de l’Homme à Genève, et aucun d’entre eux n’a émis de critique à l’égard de l’Algérie sur cette question ou sur toute autre».
D’autre part, l’invité de la Radio s’est demandé : «Pourquoi les États-Unis publient des rapports sur la situation des droits de l’Homme, dans d’autres pays au niveau des Nations-unies comme cadre juridique approprié.» Affirmant : «S’il y a des problèmes, ils peuvent être résolus par le dialogue, car l’Algérie pratique toujours une politique de dialogue.»
Zaâlani a poursuivi en affirmant, que «ce qui arrive parfois, c’est la démolition de certains magasins ou bâtiments, qui sont illégalement transformés en lieux de culte, ou en d’autres lieux sans permis, parce qu’ils ne sont pas soumis aux conditions généralement acceptées, en matière d’ouverture, de construction et de gestion des lieux de culte, qu’il s’agisse de mosquées, d’églises ou autres ».
«Les demandes peuvent être traitées, et les faits peuvent être clarifiés, mais en même temps, elles doivent être conformes aux Lois en vigueur dans le pays, qui doivent être respectées par tous», a-t-il conclu.