L’Autorité nationale indépendante des élections (Anie) a publié dans un communiqué, le calendrier des prochaines élections législatives prévues pour le 12 juin prochain.
Les résultats définitifs des élections législatives prochaines seront dévoilés le 24 juin prochain à croire le calendrier annoncé par l’Anie. Selon l’instance de Mohamed Charfi, la campagne électorale pour cette course aux législatives est prévue pour le 17 mai et prendra fin le 8 juin prochain, tandis que les résultats seront annoncés le 24 juin, à savoir « 12 jours après la tenue du scrutin prévu pour le 12 juin 2021 ». Les listes des représentants des candidats en lice pour cet important évènement politique seront déposées le 23 mai 2021. L’expiration du délai accordé pour le dépôt des listes de candidatures est fixée pour le jeudi 22 avril 2021. A ce titre, l’Anie a précisé que les dispositions relatives à la légalisation et à l’adoption des formulaires de souscription des signatures, et conformément aux articles 202 et 316 de la loi organique portant régime électoral que ”les imprimés doivent porter une signature avec apposition de l’empreinte de l’index gauche et légalisés auprès d’un officier public. Les imprimés des signatures individuelles doivent être accompagnées d’une fiche d’information comportant les coordonnés des signataires et présentées au président de la commission électorale de la circonscription électorale territorialement compétente, à savoir le juge, président de la commission électorale de wilaya, au siège de la Délégation de wilaya de l’Anie, 12 heures, au minimum, avant l’expiration du délai accordé pour le dépôt des listes. Quant aux listes des présidents et encadreurs des bureaux de vote, elles seront dévoilées du 23 avril jusqu’au 7 mai, selon la même source. Le président de la commission électorale de la circonscription électorale concernée surveillera les signatures et s’assura de leur validité et élaborera un procès-verbal à cet effet, dont une copie sera remise au représentant de la liste des candidats, légalement qualifié.
Les législatives… une voie légitime pour une Algérie nouvelle
Plus de 24 millions d’Algériens sont donc attendus pour élire 407 députés à l’APN sur plus de 10.000 candidats, lors de ces élections législatives ayant lieu, faut-il le rappeler, de manière anticipée le 12 juin 2021. Initialement attendues pour 2022, les élections sont organisées de manière anticipée dans le contexte d’une révision de la Constitution opérée par référendum en novembre 2020. Le conseiller du président de la République en charge des associations religieuses, Issa Belkhader, a déclaré hier, que l’Algérie est sur une nouvelle phase pour achever sa voie légale, avertissant ceux « qui parient pour briser la voie législative ». En visite de travail à Annaba, Belkhadir a souligné que « les prochaines législatives sont une opportunité pour agir avec sagesse et concurrencer confortablement dans le cadre de prolongement de la voie légale et électorale ». Le rôle de la société civile ainsi que les associations à caractères religieux sont aussi appelées à s’impliquer dans le cadre de la prévision contre les plans visant à déstabiliser le pays et déjouer les plans de ceux qui veulent briser la voix institutionnelle.
Déjouer les plans visant à déstabiliser l’Algérie
Quant à l’engouement des partis politiques à participer au scrutin, il se fait ressentir. Samedi et depuis Laghouat, le président du Front de la justice et du développement (FJD), Abdallah Djaballah, a appelé les Algériens au bon choix de leurs représentants au sein de la deuxième chambre parlementaire. Confirmant la participation de son parti politique de mouvance islamiste, Djabellah a mis en exergue, lors de son meeting animé à Aflou, le « choix de critères de valeur et de compétence des candidats du FJD pour le Parlement », afin qu’ils soient à la hauteur des attentes des citoyens. Annonçant avoir retiré les formulaires de candidatures et les avoir répartis entre les wilayas, en attendant la décision finale du Madjliss Echourra (conseil consultatif) du parti la semaine prochaine, Djaballah a souligné que « le meilleur moyen de traduire dans les faits les aspirations des citoyens est d’arriver au pouvoir par la voie légitime et légale en obtenant la majorité parlementaire tributaire de la réussite à glaner les voix des électeurs ». Incitant les présents à participer en masse à ce scrutin, le président du FJD a soutenu que « aujourd’hui aucune raison de boycotter et de tourner le dos à la scène politique », estimant que « celui qui veut faire aboutir ses idées et convictions n’a qu’à se présenter aux élections, à commencer par les législatives’ ».
De son côté, Djamel Benabdessalem a mis l’accent, samedi soir à Adrar, sur la nécessité de stimuler l’éveil politique du peuple en vue « de déjouer les plans visant la stabilité de l’Algérie et son peuple ». Le président du Front de l’Algérie nouvelle (FAN), a souligné que « l’Algérie a réussi, grâce à ses institutions constitutionnelles légitimes, à faire face à plusieurs crises, mondiales, régionales et nationales ». Le président du FAN a appelé les jeunes à s’impliquer dans le processus politique et à participer avec force aux prochaines législatives en vue de porter les doléances des citoyens au sein des institutions élues. D’autres chefs de partis sont allés dans la même voie, à l’instar de Abdelkader Bengrina, Abderezzak Makri du MSP, Ahmed Laaroussi (El Wassit Essyassi) ainsi que Moundir Boudène d’El Massar El Djadid.
Fella Hamici