Dimanche dernier, des artisans des quatre coins d’Algérie se sont retrouvés autour de leurs œuvres pour les proposer au public.
A cette exposition étaient présents pour son ouverture des ministres des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, et du Tourisme, de l’Artisanat et du Travail familial, Mohamed Hamidou. Organisée par l’Agence nationale de l’artisanat traditionnel (Anart), un organisme chargé notamment de promouvoir l’artisanat traditionnel et d’art, l’exposition est visible jusqu’au 31 décembre au siège du ministère des Affaires étrangères.
Dinanderie, céramique d’art, vannerie, bois, bijoux ou encore tissage sont, entre autres, les ouvrages manuels proposés aux visiteurs qui pourront aussi acquérir les pièces de leur choix et à des tarifs étudiés. Le ministre du Tourisme et de l’Artisanat et du Travail familial, Mohamed Hamidou, n’a pas manqué à l’inauguration de cette manifestation artisanale, qui sert à la fois la culture le tourisme et l’économie du pays de mettre en valeur l’aide décidée par l’Etat pour soutenir ce travail traditionnel, séculaire. D’autant que les artisans comme beaucoup de journaliers qui vivent de leur travail ont été durement impactés par l’épidémie de coronavirus. Et cette rencontre qui veut mettre en relief un travail fait de passion et d’amour, ce qui entretien encore l’artisanat dans notre pays, est l’occasion toute trouvée et mise en application pour venir en aide à ces hommes et ces femmes qui sauvegardent à leur manière la mémoire culturelle et identitaire de l’Algérie, dans sa richesse et sa diversité. Des produits hétéroclites qui ont savamment, grâce à la dextérité de doigts d’artistes, été sauvés de la disparition et aujourd’hui mis en avant en témoins inédits de la culture nationale.
Un art maintenu à flots malgré tout ce que ses auteurs ont traversé de déboires liés à l’indifférence des pouvoirs publics, au manque de publicité, à faire préféré au public ce qui se fait de moins bien enrichissant chez nos voisins, d’absence de politique de soutien aux artisans, de lenteurs administratives et tout ce qui n’encourage pas les dinandiers, les potiers, les bijoutiers, les ébénistes, les tisserands, les vanniers… dans le manque d’intérêt à leur travail, leur sacrifice, leur savoir faire millénaire ; passé de génération en génération parfois grâce à la baraka. Alors cette manifestation arrive à point nommé telle une reconnaissance envers ces artisans qui ont permis à tout un patrimoine de transcender les âges et les difficultés de tout bord. Et ce volet qui colle comme une deuxième peau au tourisme n’est pas suffisamment mis en valeur.
Hormis les quelques expositions qui animent la saison estivale dans les halls des complexes touristiques, des hôtels ou des placettes publiques à l’occasion. Et la destination Algérie encouragée ces dernières années pourrait être un moyen d’exporter cet artisanat de par le monde. Mais quand le tourisme n’est pas au meilleur de sa forme l’artisanat est lui aussi à la traine. Et la présence des deux représentants du gouvernement, Tourisme et artisanat et affaires étrangères à cette exposition aux côtés des artisans est une manifestation de la volonté de l’Etat de faire dans l’efficacité d’une collaboration à même de mener à bien cette entreprise de donner la part belle à un secteur économique névralgique. Il est plus que jamais important de faire connaitre le travail artisanal algérien plus que méritoire sous d’autres cieux, car, il n’est pas du tout prétentieux de le dire concurrentiel. “Ces œuvres, distinguées en Algérie et à l’étranger, sont l’expression du talent et de la créativité des artisans algériens qui s’inspirent du patrimoine culturel et artistique nationale”, a souligné le ministre des Affaires étrangères. En guise d’encouragement aux artisans et à leurs produits, le ministère des “va acheter des produits d’artisanat exposés” au profit des ses services centraux et missions diplomatiques à l’étranger”, a annoncé Sabri Boukadoum.