Les intempéries font annoncer des BMS (Bulletin météorologique spécial) pluies, neige, températures négatives, et vents. Ces derniers sont annoncés très forts depuis aujourd’hui soir 21 heures à demain 18heures. De fortes bourrasques de 70 à 90 Kilomètres/ heure, sur le nord du pays et les villes côtières. Et ce pas loin de l’épisode vécu il y a à peine une dizaine de jours.
Ces bulletins spéciaux servent, institutions et citoyens les alertant sur des conditions météorologiques extrêmes à titre préventif, pour une prise de conscience, de précautions. Ces alertes, vigilance rouge et orange ponctuent les journaux télévisés et radiophoniques, le meilleur canal pour faire parvenir le message. En plus de ces options sur téléphone qui font consulter la météo. Un nouveau réflexe de l’Algérien qui prend l’habitude de prendre ses précautions avant de quitter sa maison le matin. Pourtant, il n’y a pas longtemps ce même Algérien charriait toutes les prévisions de l’ONM (Office national de l météorologie) arguant qu’il était loin de faire les bonnes annonces et qu’il fallait toujours comprendre le contraire de ce qui est annoncé, tant le temps parfois ne répondait pas à ce qui a été dit, mais c’est oublier que Dame nature a toujours ses caprices ! De plus cette nouvelle tendance à faire avec la météo avant de se rendre au bureau a vraisemblablement été impulsée par ces dramatiques inondations survenues en novembre 2001 à Bab El Oued, provoquées par des pluies diluviennes que la météo a avait prévues en émettant un BMS aux institutions concernées à l’image des services de sécurité, les administrations étatiques, les institutions officielles et bien entendu la Protection civile. Bulletin, on le saura plus tard qui n’a pas été pris en considération.
Aujourd’hui encore on attend encore et toujours les premières pluies automnales pour déblayer, nettoyer ce qui peut entraver l’écoulement de ces eaux pluviales. En 2020, rien n’a changé, on s’y prend toujours à la dernière minute. Les conditions météorologiques de ces derniers jours ont provoqué beaucoup de dégâts et occasionné des pertes en ouvrages d’art, en éboulements sur les tronçons montagneux. En témoigne ce pont emporté par la furie des eaux à Jijel. Et puis voilà qu’ailleurs, des pêcheurs ont bravé, eux, la colère des vagues pour aller prendre pitance au large de Tipasa. Les trois corps ont été repêchés après des journées difficiles. Depuis trois jours, ce sont deux pêcheurs qui sont portés disparus à l’ouest du pays et dont on est toujours sans nouvelles, d’autant que ce retour des perturbations ne rend pas aisées les recherches enclenchées par les éléments de la Protection civile. Du côté des massifs montagneux, la neige a bloqué des chemins et des régions entières, en isolant des habitants.
Les soldats de l’ANP (Armée populaire nationale) sont à pied d’œuvre pour rouvrir les routes, débloquer des villages et permettre aux habitants de rallier les agglomérations urbaines pour se munir du nécessaire vital. Tous ces intervenants sont mis à contribution et se tiennent en alerte pour venir au secours des populations. Alors, la météo, c’est utile ou pas ?