Alors qu’ils constituent « la clé de voute » du programme du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, les procès liés aux grandes affaires de corruption continuent de défrayer la chronique. Les réquisitoires du procureur général près la Cour d’Alger dans l’affaire de l’homme d’affaires Ali Haddad sont attendus dimanche prochain.
Ce dernier a été condamné en première instance à une peine de 18 ans de prison ferme assortie d’une amende de 8 millions de dinars pour des chefs d’inculpation liés notamment à la corruption.
Au cinquième jour du procès en appel, le juge de siège a parachevé l’audition, par visioconférence, du principal accusé Ali Haddad, qui se trouve à la prison de Tazoult (Batna).
L’ancien chef du FCE a de nouveau rejeté toutes les charges retenues contre lui, notamment l’obtention d’indus privilèges, affirmant que tous les marchés et projets d’investissement qu’il avait réalisés ou remportés l’ont été par les voies légales.
Répondant à une question sur l’allègement de taxes dont il avait bénéficié, Haddad a expliqué que la loi stipulait que les entreprises réalisatrices de projets d’investissement bénéficient, sans exception, de la réduction des taxes qu’elles versent à l’Etat à des taux oscillant entre 50 et 90%.
Interrogé par le juge de siège sur le sort des 75 milliards de dinars collectés pour financer la campagne électorale de l’ex-Président qui se présentait pour un cinquième mandat, Ali Haddad a affirmé qu’il n’avait “jamais financé de campagne électorale ni aucun parti politique” niant toute contribution de ce montant.
Outre les cinq (5) frères d’Ali Haddad, plusieurs ministres et cadres des ministère des Transports et des Travaux publics dont les anciens Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal ont été condamnés dans cette affaire.