Le réchauffement des relations entre l’Algérie et la France se confirme. Dans le cadre de sa visite de travail, jeudi en Algérie, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères de la République française Jean-Yves Le Drian a indiqué, jeudi à Alger, que sa présence marque « la solidité des liens d’amitié » entre l’Algérie et la France, soulignant que «les deux pays ont besoin l’un de l’autre».
«Nos deux pays ont besoin l’un de l’autre et notre concertation demeure essentielle sur des questions d’intérêt commun», a déclaré M. Le Drian à la presse, au terme de l’audience que lui a accordée le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.
«Je suis venu à Alger pour marquer la solidité des liens d’amitié entre nos deux pays. Pour la France, l’Algérie est un partenaire de premier plan en raison des liens humains multiples qui nous unissent par-delà la Méditerranée», a-t-il dit, ajoutant que «notre relation est riche et multiple, notamment en matière d’échanges humains, éducatifs, scientifiques, la coopération économique et les enjeux sécuritaires ainsi que les questions régionales».
Rappelant qu’il effectue sa troisième visite en Algérie cette année, le chef de la diplomatie française s’est dit «heureux» de constater que la relation bilatérale connaît «un nouvel élan».
Il a ainsi fait observer que le président français Emmanuel Macron avait engagé dès 2017 «une démarche de lucidité sur l’Histoire de la colonisation et de la Guerre d’Algérie», soulignant qu’il l’a montré «par des actes forts, comme la remise récente à l’Algérie des restes mortuaires des combattants algériens conservés au Musée de l’Homme».
Evoquant le référendum sur la révision de la Constitution, prévu le 1er novembre prochain, M. Le Drian a indiqué que «la France souhaite succès et prospérité à ce pays ami dans le plein respect de sa souveraineté».
«L’Algérie est à la veille d’une étape importante qui va amener le peuple algérien à se prononcer le 1er novembre sur le projet de révision de la Constitution», a-t-il ajouté, relevant que le Président Tebboune a affiché «ses intentions de réformes des institutions pour renforcer la gouvernance, l’équilibre des pouvoirs et les libertés».
«Il appartient aux Algériens et à eux seuls de traduire les aspirations qui se sont exprimées avec civisme et dignité en une vision politique aves des institutions aptes à la concrétiser», a-t-il dit.
S’agissant des enjeux économiques dans la coopération bilatérale, M. Le Drian a indiqué que «les entreprises françaises implantées en Algérie sont nombreuses et contribuent au dynamisme de l’économie et à la création d’emploi», saluant aussi les réformes initiées par le Président Tebboune afin de «diversifier l’économie algérienne, d’assouplir les procédures et d’accompagner les entreprises innovantes».
Evoquant les crises régionales, M. Le Drian a affirmé que «l’Algérie est un partenaire incontournable pour la France», la qualifiant de «puissance d’équilibre qui privilégie le règlement politique des conflits dans un cadre multilatéral».