Le Palais de la culture Moufdi-Zakaria à Alger a accueilli ce samedi le lancement de la manifestation «Alger, capitale de la culture hassaniya 2025» en présence des ministres de la Culture de l’Algérie, de la République arabe sahraouie démocratique et de la République islamique de Mauritanie et de nombreuses personnalités politiques, intellectuelles, littéraires et artistiques.
Ont pris part à la cérémonie d’ouverture, le ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou, le ministre sahraoui de la Culture, Moussa Salma Labid, le ministre mauritanien de la Culture, des Arts, de la Communication et des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Al-Houssein Ould Medou, le président de l’Union internationale des écrivains de Hassaniya, Edou Ould Beniouk, le conseiller du président de la République chargé des affaires religieuses, des zaouïas et des écoles coraniques, Mohamed Hassouni, le conseiller chargé des affaires politiques, de la jeunesse, de la société civile et des partis politiques, Zoheir Bouamama, plusieurs présidents d’organismes nationaux, des intellectuels et des artistes.
Dans son allocution d’ouverture, Ballalou a affirmé que le choix de l’Algérie comme capitale de la culture hassaniya constitue «une célébration du patrimoine immatériel et traduit la volonté de l’Etat de préserver la diversité culturelle». Il a souligné l’importance «de faire de cet événement une plateforme permanente d’échanges culturels et de construction de ponts entre les peuples».
De son côté, le ministre mauritanien de la Culture, des Arts, de la Communication et des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Al-Houssein Ould Medou, a exprimé sa fierté de remettre le flambeau à l’Algérie, considérant que la culture hassaniya représente « un lien émotionnel commun qui dépasse les frontières».
Pour sa part, le ministre sahraoui de la Culture, Moussa Salma Labid, a salué le rôle de l’Algérie dans «la préservation du patrimoine culturel commun», affirmant que «la culture demeure un outil pacifique pour lutter contre la marginalisation et résister à l’aliénation».
Sous le slogan «La Hassaniya nous réunit», cette manifestation a débuté avec l’inauguration de nombreuses expositions liées à la culture hassaniya : livres, manuscrits, œuvres cinématographiques, objets artisanaux et des présentations des coutumes, traditions et rituels patrimoniaux partagés par les pays présents. Le programme inclut également une exposition dédiée au Parc national de la culture à Tindouf.
L’événement a pour objectif de faire rayonner le patrimoine commun de la région et de renforcer les liens entre les peuples. Des délégations d’artistes, de chercheurs et d’écrivains participent à cette initiative, dont environ quarante venus de Mauritanie et une soixantaine du Sahara occidental, favorisant ainsi les échanges culturels avec leurs homologues algériens autour de la culture hassaniya.
Par ailleurs, un programme culturel, intellectuel et artistique a été spécialement conçu, comprenant notamment le premier colloque international intitulé «La culture hassaniya : identité et profondeur africaine partagée», prévu dimanche. Ce colloque rassemblera des chercheurs algériens, mauritaniens et sahraouis pour débattre de divers axes concernant la pensée, la science, la connaissance, l’histoire, la culture et la mondialisation dans les sociétés hassanophones.
En outre, une conférence sur le thème «Le cinéma au service de la culture hassaniya : documentation du patrimoine et revitalisation de l’identité» est programmée, lundi. Elle abordera des thèmes tels que «Les représentations de la culture hassaniya au cinéma», «La dimension linguistique du dialecte hassani et son utilisation cinématographique» ou encore «Le cinéma algérien au service de la culture hassaniya» avec la projection de films algériens, mauritaniens et sahraouis.
Le programme se poursuivra également au sein des espaces du Palais de la culture Moufdi-Zakaria et du Théâtre national algérien (TNA), où se tiendront des soirées poétiques et artistiques mettant en avant les instruments traditionnels, le tidinit et l’ardin.