A l’Institut technique des élevages d’Alger (ITELV), le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a inauguré ce mardi deux projets pilotes innovants dans les domaines de l’agriculture durable et des énergies renouvelables. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la valorisation des résultats de la recherche scientifique et leur transformation en valeur ajoutée au service de l’économie nationale.
Inscrits dans l’effort national visant à promouvoir le développement durable et à renforcer l’utilisation des résultats de la recherche sur le terrain, ces projets portent sur deux thématiques principales : le refroidissement d’un bâtiment d’élevage de poulets de chair à l’aide de l’énergie solaire et la culture hydroponique de l’orge en chambres hermétiques pour la production de fourrage vert, optimisée grâce à l’énergie solaire.
En cette occasion, Baddari a rappelé que cette démarche s’intègre pleinement dans la stratégie du président de la République, pour la période 2024-2029, en mettant l’accent sur «la transformation des résultats de la recherche en start-ups économiques et en consolidant leur contribution au développement durable, à l’autosuffisance et à la sécurité alimentaire».
Le recours accru aux énergies renouvelables, en particulier l’énergie solaire, contribuera, selon le ministre, «à la rationalisation des dépenses, notamment énergétiques, tout en améliorant la productivité et en consolidant la sécurité alimentaire».
Concernant le premier projet, il s’agit d’un système capable de produire jusqu’à 110 kg de fourrage vert par jour en cultivant 18 carrés de germination d’orge dans un environnement contrôlé (température, humidité, éclairage) avec des dispositifs avancés de ventilation et de gestion de l’eau. Ce dispositif permettrait «de réduire la dépendance à l’importation et de favoriser une agriculture durable adaptée aux changements climatiques».
Le second projet vise, quant à lui, la mise en place d’un système de refroidissement par évaporation solaire destiné aux bâtiments d’élevage de volaille. Il permet de «réduire la température intérieure jusqu’à 16 degrés, améliorant ainsi les conditions d’élevage, réduisant la mortalité estivale de la volaille et augmentant la capacité de production».