A partir d’aujourd’hui, plus de 850.000 élèves entameront les épreuves du baccalauréat 2025, un rendez-vous national majeur. Répartis à travers environ 3.000 centres d’examen sur l’ensemble du territoire, les candidats bénéficieront d’un encadrement rigoureux et de dispositifs logistiques, sécuritaires et sanitaires exceptionnels.
A travers une mobilisation multisectorielle inédite, l’Etat algérien réaffirme son engagement à garantir à tous les candidats des conditions optimales, équitables et sereines pour la réussite de cet examen décisif dans leur parcours scolaire. Cette session 2025 est marquée par une hausse sensible du nombre des candidats libres, a précisé le ministère de l’Education nationale, qui affirme avoir pris toutes les mesures organisationnelles nécessaires pour garantir la réussite de cet événement d’envergure.
Plus de 240.000 encadreurs mobilisés pour assurer le bon déroulement de l’examen
Ces épreuves se dérouleront sous la supervision de plus de 240.000 encadreurs, mobilisés pour assurer le bon déroulement de cette session cruciale de l’année scolaire. Les candidats auront le choix entre deux sujets dans chaque matière, conformément au programme annuel dispensé dans les sept filières disponibles : lettres et philosophie, langues étrangères, sciences expérimentales, mathématiques, technique-mathématiques, gestion et économie et arts.
Le ministre de l’Education nationale, Mohamed-Seghir Saâdaoui, a réaffirmé lors d’une conférence d’orientation tenue récemment que toutes les institutions de l’Etat œuvrent conjointement pour «permettre aux candidats de passer l’examen dans les meilleures conditions». Il a mis l’accent sur la nécessité d’un climat de transparence, de régularité et de discipline au sein des centres d’examen», soulignant l’importance «de fournir à ces derniers tous les moyens et équipements nécessaires».
Des sanctions sévères contre toute tentative de fraude
L’Office national des examens et concours (ONEC) a, de son côté, assuré que les convocations pour les épreuves écrites «restent disponibles en téléchargement jusqu’à la fin des épreuves afin de permettre leur récupération en cas de perte». L’ONEC recommande aux candidats de repérer à l’avance leur centre d’examen, d’arriver au moins une demi-heure à l’avance et de se munir de leur convocation et de leur carte d’identité nationale.
Le ministère a également lancé un appel aux candidats «à ne pas se laisser influencer par les faux sujets circulant sur les réseaux sociaux, les incitant à se concentrer exclusivement sur leurs révisions et leur préparation». Il est par ailleurs rappelé que tout moyen de communication est strictement interdit dans les centres d’examen et que «des sanctions sont prévues contre toute tentative de fraude, notamment la substitution d’identité».
Mobilisation de 22.000 agents de la Protection civile et 24.000 agents de l’ordre
Par ailleurs, près de 22.000 agents de la Protection civile et 24.000 agents de l’ordre ont été mobilisés pour encadrer les centres d’examen à travers le pays.
Dans le cadre de la préparation de l’examen, le ministère de l’Intérieur a annoncé l’intensification des réunions de coordination dans les différentes wilayas. Ces réunions ont permis d’évaluer les aspects logistique et organisationnel en amont de l’examen.
Parmi les mesures prises figurent la création de commissions de terrain chargées de vérifier la préparation des établissements, l’aménagement conforme des centres, la maintenance des réseaux d’eau et d’électricité et l’installation de dispositifs de climatisation. Une attention particulière a été accordée à la qualité des repas et à l’approvisionnement en eau potable, notamment dans les zones isolées.
Des maisons de jeunes pour héberger gratuitement les candidats
Les sujets d’examen font l’objet d’un transport hautement sécurisé, et des structures d’hébergement ont été mises à disposition pour le personnel encadrant. Chaque centre d’examen est par ailleurs doté d’une salle de soins avec une équipe médicale, et une présence permanente des services de sécurité et de la Protection civile est assurée.
De son côté, le ministère de la Jeunesse a également annoncé la mobilisation des maisons de jeunes sur l’ensemble du territoire national pour héberger gratuitement les candidats durant toute la période de l’examen. Cette mesure vise à offrir un espace de repos aux candidats entre les épreuves du matin et de l’après-midi dans le cadre d’un accompagnement psycho-moral de ces derniers.
Le ministère a salué les efforts conjoints de l’Etat et des différents secteurs concernés pour garantir un climat serein, sécurisé et discipliné propice à la réussite des candidats.
Un plan spécial pour sécuriser les épreuves
La Gendarmerie nationale (GN) a, pour sa part, mis en œuvre un plan spécial pour sécuriser les épreuves. Ce plan prévoit l’intensification des patrouilles autour des établissements, la facilitation de la circulation vers les centres et la protection des centres d’impression, de regroupement et de conservation des sujets.
Dans les régions sahariennes du Sud, les sujets d’examen et leurs copies seront escortés par voie terrestre et aérienne, en coordination avec la Sûreté nationale et les services de l’Education nationale. Des activités de sensibilisation sont également menées auprès des candidats par les unités spécialisées de la Gendarmerie nationale, telles que les brigades de protection des mineurs.
Le numéro vert 10-55 reste disponible pour toute urgence ainsi que la page Facebook «Tariki», qui permet de consulter l’état des routes durant les journées d’examen. Pour rappel, le taux de réussite au baccalauréat en 2024 s’est établi à 58,28 %.