Ce samedi à Tunis, le ministre de la Santé, Abdelhak Saïhi, a présenté l’expérience algérienne dans la mise en œuvre de l’approche «Une seule santé» (One Health) dans le cadre de sa participation aux travaux de la Conférence régionale «Une seule santé» pour le Moyen-Orient et à l’Afrique du Nord (MENA).
Chargé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, Saïhi a mis en avant, à cette occasion, les efforts déployés par l’Algérie pour mettre en œuvre cette approche à travers diverses stratégies de développement axées sur l’amélioration des conditions de vie des citoyens et la réduction des disparités sociales et régionales. Il a souligné que cette démarche «constitue une priorité majeure pour les pouvoirs publics».
Selon le ministre, différents secteurs ministériels tels que la santé, l’environnement, l’agriculture, le commerce et l’industrie œuvrent de façon complémentaire à l’harmonisation de leurs plans d’action à travers des mesures ciblées. Ces dernières ont pour but de «répondre efficacement aux impacts environnementaux ayant une répercussion, directe ou indirecte, sur la santé publique en plaçant cette problématique au centre des engagements politiques et socioéconomiques».
Dans cette optique, l’Algérie a élaboré plusieurs plans nationaux à la suite de nombreuses évaluations. Le ministre a cité notamment le premier Plan d’action national santé-environnement, considéré comme un cadre unifié d’action concertée visant à faire face aux effets néfastes de l’environnement sur la santé avec un financement assuré par l’Etat. Il a également mentionné le Plan national de sécurité sanitaire des aliments, qui a pour objectifs de «réduire les maladies et les décès liés à la consommation d’aliments insalubres, renforcer le système de contrôle alimentaire, et soutenir les capacités d’inspection, les laboratoires et les campagnes de sensibilisation à destination des citoyens».
Par ailleurs, Saïhi a mis en lumière les efforts de l’Algérie en matière de prévention et de lutte contre la résistance aux antimicrobiens. Il a précisé que cela se fait «grâce à l’application d’un Plan stratégique national destiné à limiter l’utilisation excessive et non contrôlée des antibiotiques avec un appui international dans le cadre d’un partenariat scientifique et technique visant à renforcer la sécurité sanitaire».