Le ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred, a présenté ce lundi le projet de loi portant règlement budgétaire de l’exercice 2022 devant les députés de l’Assemblée populaire nationale (APN), estimant qu’il s’agit d’un outil fondamental pour vérifier la concordance entre les prévisions des lois de finances et les résultats réels.
Dans son exposé lors d’une séance plénière présidée par Brahim Boughali en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Kaouther Krikou, le ministre a indiqué que ce texte, qui retrace les résultats de l’exécution de la loi de finances, montre que les recettes budgétaires réalisées en 2022 ont atteint 7.244 milliards de dinars, tandis que les dépenses budgétaires exécutées ont totalisé 10.494 milliards de dinars.
Il a précisé que les dépenses, en baisse de 1.116 milliards de dinars par rapport aux prévisions de la loi de finances complémentaire 2022, se sont réparties entre 7.443 milliards de dinars pour les dépenses de fonctionnement et 3.050 milliards de dinars pour les dépenses d’équipement, avec un taux de consommation estimé à 90,4 %.
En ce qui concerne les comptes spéciaux du Trésor, ils ont enregistré, à la fin de 2022, un solde positif de 2.169 milliards de dinars, contre 477 milliards de dinars à la fin de 2021, ce qui reflète, selon le ministre, «une nette amélioration de la liquidité du Trésor public».
Dans sa présentation des données économiques, le ministre a indiqué que la valeur des exportations a atteint 65,7 milliards de dollars, contre 38,6 milliards de dollars en 2021, soit une hausse de 27,1 milliards de dollars. Les exportations d’hydrocarbures ont enregistré à elles seules une augmentation de 25,6 milliards de dollars, atteignant 59,7 milliards de dollars, renouant ainsi avec les niveaux d’avant la crise de chute des prix de 2014.
Concernant la balance commerciale, le ministre a souligné qu’elle a affiché un excédent de 26,8 milliards de dollars, soit 11,5 % du produit intérieur brut (PIB), tandis que le taux de couverture des importations par les exportations a atteint 169 %, contre 103 % en 2021.
Bouzred a estimé que le projet de la loi de règlement budgétaire constitue «un outil fondamental pour vérifier la concordance entre les prévisions des lois de finances et les résultats réels, et évaluer les conditions de mise en œuvre des procédures budgétaires».
De leur côté, les députés ont considéré que le débat de ce projet de loi permettait de «renforcer le contrôle de la gestion des deniers publics». Ils ont insisté sur la nécessité de renforcer les efforts de recouvrement fiscal, d’orienter les dépenses vers des objectifs stratégiques, notamment en ce qui concerne le développement du secteur numérique, et de mettre en place des mécanismes efficaces pour l’exécution des crédits, tout en soutenant la dimension sociale des politiques publiques.