Le ministre de l’Éducation nationale, Mohammed Seghir Saâdaoui, a donné, ce dimanche depuis la wilaya de Ghardaïa, le coup d’envoi officiel des épreuves du Brevet d’enseignement moyen (BEM) pour l’année scolaire 2024-2025.
C’est depuis le CEM Mohamed-Boudiaf qu’a été lancé ce rendez-vous national qui concernera, durant trois jours, 826.970 candidats répartis sur 3.070 centres d’examen à travers le pays, et encadrés par plus de 240.000 agents.
À cette occasion, Saâdaoui a déclaré que «tous les moyens nécessaires ont été mobilisés pour permettre aux candidats de passer les épreuves de cet important examen final dans des conditions pédagogiques favorisant l’émulation positive, qui participe des mécanismes d’évaluation». Il a également souligné l’importance de «préserver la sérénité» de cette session en appelant les élèves à «ne pas prêter attention aux rumeurs et fausses informations qui circulent sur les réseaux sociaux».
Un dispositif psychologique renforcé pour soutenir les candidats
Le ministre a assuré que les sujets d’examen «sont exclusivement basés sur les cours dispensés en présentiel durant l’année scolaire, conformément au programme officiel». En ce sens, l’Office national des examens et concours (ONEC) a confirmé avoir pris «toutes les dispositions nécessaires pour garantir le bon déroulement des épreuves, en mobilisant pleinement les ressources humaines et matérielles du secteur».
Dans un souci de prévention et de bien-être des candidats, le ministère a également «renforcé le dispositif d’accompagnement psychologique, en coordination avec le ministère de la Santé». Des psychologues sont ainsi présents dans tous les centres d’examen pour accompagner les élèves et les aider à affronter leurs épreuves dans la confiance et la tranquillité.
Un recul notable de la fraude aux examens grâce à des mesures efficaces
Lors d’une conférence de presse tenue au siège de la wilaya, le ministre a souligné que la lutte contre la fraude aux examens «reste une priorité», tout en notant avec satisfaction «un recul notable» de ce phénomène. «Grâce aux mesures efficaces prises en ce sens, les candidats peuvent passer leurs épreuves dans la sérénité», a-t-il affirmé.
Par ailleurs, Saâdaoui a mis l’accent sur la numérisation du secteur éducatif, qu’il considère comme «un levier essentiel» pour garantir l’égalité des chances et promouvoir une compétition juste entre les élèves». «La généralisation et l’accélération de l’opération de numérisation permet de réduire l’inégalité, de favoriser l’émergence du principe de la méritocratie et d’encourager une compétition juste», a-t-il expliqué, tout en appelant les parents à inscrire leurs enfants en première année primaire via la plateforme numérique dédiée.
Prorogation des inscriptions en première année primaire jusqu’au 15 juin
Le ministre a d’ailleurs annoncé «la prorogation des délais d’inscription en première année primaire jusqu’au 15 juin, précisant que cette procédure s’effectuera exclusivement en ligne, dans un souci d’équité sociale».
Sur la question de la qualité du système éducatif, Saâdaoui a rappelé que le ministère s’est engagé dans «une transformation profonde» visant l’émergence d’«un système inclusif, innovant et axé sur la compétence». «Nous nous attelons à soutenir par la formation spécialisée les enseignants dans des écoles de formation supérieure, afin de permettre l’émergence d’enseignants compétents», a-t-il indiqué, en insistant sur la nécessité «d’une meilleure formation pédagogique pour garantir un enseignement de qualité».
Les résultats des réformes de la 3e année primaire bientôt dévoilés
Il a également évoqué les travaux de la Commission nationale chargée de la qualité de l’enseignement, indiquant que les résultats des réformes engagées, notamment pour la troisième année primaire, «seront dévoilés prochainement». Le ministre a insisté sur «l’importance d’attribuer chaque matière à un enseignant spécialisé et sur le rôle des Écoles normales supérieures (ENS) et de la formation continue dans ce processus».
Enfin, il a rappelé que tous les candidats bénéficieront de conditions adaptées, y compris les élèves à besoins spécifiques (1.582 candidats), les élèves hospitalisés ainsi que les membres de la communauté nationale de retour au pays, qui disposeront de sujets spécifiques leur permettant de concourir à égalité.
Ainsi, sous le signe de l’organisation rigoureuse, de l’équité et de la modernisation, le BEM 2025 s’inscrit dans une dynamique globale de réforme et d’excellence éducative.