A l’occasion de la célébration, dimanche, de la Journée mondiale de l’Afrique, le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Mahmoud Ali Youssouf, a publié un message soulignant que le continent continue aujourd’hui à consentir des sacrifices afin de se libérer des affres des conflits et du sous-développement».
Placée cette année sous le slogan «Justice pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine à travers des réparations», la commémoration du 25 mai 2025 «est un moment de souvenir et de communion entre tous les Africains», a-t-il rappelé.
«Certes, des souvenirs et une histoire, souvent douloureuse, ancienne et contemporaine, remontent à la surface. L’Afrique ne se morfond pas dans les blessures et les amertumes du passé, elle continue à consentir des sacrifices encore et encore afin de se libérer des affres des conflits, du sous-développement et des guerres», a-t-il ajouté.
L’Afrique se construit lentement mais sûrement
En effet, «l’Afrique se construit depuis lors, lentement mais sûrement : “Rome ne s’est pas faite en un jour”, dit un célèbre adage», a-t-il enchaîné.
Mahmoud Ali Youssouf a également précisé que le continent africain, «à travers les aspirations de ses peuples traduites dans la Charte de l’OUA et dans l’Acte constitutif de l’Union africaine, se positionne avec force et détermination sur la scène internationale».
«Avec plus de 2,5 milliards d’habitants en 2050 sur le continent, des millions d’hectares de terres arables, des ressources minières innombrables, des sources d’eau intarissables et un ensoleillement exceptionnel, le continent dispose de tous les atouts pour réaliser le rêve de tous les Africains, à savoir l’Afrique que nous voulons : intégrée, pacifique et prospère», a-t-il affirmé.
Les femmes et la jeunesse africaines prennent leur destin en main
Dans le même contexte, il a souligné que «les femmes et la jeunesse africaines prennent leur destin en main, s’organisent, revendiquent et agissent pour améliorer leur quotidien. Les gouvernements investissent dans les infrastructures et un développement des politiques réalistes et pragmatiques».
«Notre continent ne peut plus être ignoré. Son adhésion au G20 est non seulement une participation méritée, mais aussi une reconnaissance mondiale de son importance. Il ne fait aucun doute que le potentiel de l’Afrique, ses ressources minérales, ses terres arables et sa capacité industrielle doivent être pris en compte», a-t-il ajouté.
Appel à protéger les ressources de l’Afrique pour le bien des générations présentes et futures
Dans ce contexte, il a appelé tous les Africains à «protéger ces ressources pour le bien des générations présentes et futures» et les pays membres de l’UA à «développer une chaîne de valeur viable sur le continent grâce à un processus de transformation à valeur ajoutée».
«Nous savons tous que la géopolitique internationale est menée aux dépens de notre continent, les puissances mondiales influentes n’accordent pas l’attention qu’elles méritent aux ambitions de notre continent», a-t-il encore affirmé. «Il nous appartient, à nous Africains, d’affirmer nos valeurs, de réaffirmer nos convictions et de gagner le respect de toutes les nations par notre capacité à peser sur la scène mondiale», a-t-il insisté.
«Le panafricanisme a été construit par nos ancêtres non seulement sur la base des aspirations légitimes de nos peuples mais, plus largement, sur un certain nombre d’objectifs stratégiques qui sont le reflet d’une pensée critique pour l’avenir de ce continent et de ses peuples», a-t-il conclu.