Les travaux de la Conférence nationale sur «l’évaluation de la transformation numérique dans le secteur de l’éducation nationale» ont débuté, ce samedi, au Centre international de conférences Abdelatif-Rahal (CIC) à Alger, visant à renforcer la transformation numérique dans le secteur en tant que «choix stratégique».
S’exprimant à l’ouverture de la conférence dont ses travaux se poursuivent pour deux jours, le ministre de l’Education nationale, Mohammed Seghir Saâdaoui, a réaffirmé l’engagement de son département en faveur d’une transformation numérique «globale et efficace» reposant sur «une vision claire incarnant la volonté d’adopter une approche de concertation pour donner corps à cette transformation».
Dans ce cadre, il a rappelé les différents services numériques proposés par son secteur pour «faciliter les démarches administratives» pour les élèves (inscriptions, transferts, orientation, réintégration, retrait des relevés de notes originaux), mais aussi au profit du personnel du secteur (retrait des attestations de travail).
Ainsi, il a cité le système numérique d’évaluation des acquis du cycle de l’enseignement primaire, les opérations liées au mouvement annuel de mutation, les inscriptions aux examens officiels et aux concours de recrutement, les aspects liés au paiement en ligne et les plateformes d’enseignement à distance, rappelant en outre, l’équipement de plusieurs écoles primaires en tablettes électroniques.
A ce titre, Saâdaoui a souligné «la poursuite de cette opération qui s’inscrit dans le cadre de la stratégie du secteur visant à améliorer la qualité de l’enseignement à travers l’intégration des TIC dans l’environnement scolaire», expliquant que ces mesures «interviennent en application des orientations du président de la République, visant à consacrer les principes de transparence et à éliminer toute opacité dans la gestion de la chose publique», notant aussi que le président de la République «suit de près l’avancement des processus de transformation numérique dans tous les secteurs».
Lancement de 3 nouvelles plateformes électroniques pour accélérer la transformation numérique
De plus, le ministre a mis en avant «l’engagement du secteur à accélérer la transformation numérique et à recourir, à l’avenir, à des techniques de pointe, telles que la réalité virtuelle, la réalité augmentée et l’intelligence artificielle».
A l’occasion, il a annoncé le «lancement de trois nouvelles plateformes électroniques visant à améliorer les services et à accélérer la transformation numérique dans le secteur», précisant que la création de ces plateformes «a vocation à accélérer la transformation numérique dans le secteur».
Il a fait savoir qu’il s’agit de la nouvelle version du site du ministère, de la plateforme «mawidy» dédiée à la prise de rendez-vous pour l’authentification des diplômes et d’un service dédié aux questionnaires et aux sondages d’opinion.
Par ailleurs, le directeur des systèmes d’information au ministère de l’Éducation nationale, Amara Ghalem, a révélé, en en marge de la conférence, que «le ministère avait misé sur l’équipement d’au moins une école par commune à travers le territoire national en tablettes électroniques».
Un total de 3.270 écoles dotées de tablettes électroniques à l’échelle nationale
Dans une déclaration à l’APS, le directeur a révélé que «le nombre des écoles équipées en tablettes à ce jour s’élève à 3.270 à l’échelle nationale», notant que le ministère compte couvrir «50% des écoles primaires par ces équipements avant la prochaine rentrée scolaire».
Dans ce sens, il a évoqué «les étapes importantes franchies par le ministère de l’Education nationale en matière de numérisation de plusieurs procédures réglementaires, administratives et de services, à travers la conception et le développement de plusieurs plateformes numériques».
D’autre part, les intervenants ont affirmé l’importance du secteur dans l’établissement des jalons de la transition numérique ainsi que dans l’enracinement de la culture de la cybersécurité au sein de la société.
Lors de son intervention portant sur «la sécurité des systèmes d’information nationaux : menaces, enjeux et stratégie», le général Abdeslam Belghoul, directeur général de l’Agence de la sécurité des systèmes d’information (ASSI), a souligné la contribution «significative» du secteur de l’éducation nationale dans l’atteinte des objectifs de la stratégie nationale de sécurité des systèmes d’information». Cela se manifeste par «l’instituer la culture de la cybersécurité auprès des élèves, par l’intégration des concepts liés à celle-ci dans les programmes scolaires ainsi que par les campagnes de sensibilisation mises en place».
Inculquer une culture de protection des données personnelles dans la société, à commencer par l’école
Bouzid Sofiane, représentant du Haut-commissariat à la numérisation, a mentionné, dans son intervention, «la stratégie nationale de transition numérique», les projets en cours de cette instance, tels que «la plateforme nationale consensuelle d’interopérabilité» et «le portail national interactif des services numériques». Ces projets incluent deux centres de données ainsi qu’un réseau souverain sécurisé qui connecte les divers secteurs ministériels.
Pour le secteur de l’éducation, l’intervenant a indiqué qu’en vue de concrétiser les objectifs de la gouvernance numérique, «des services numériques ont été intégrés dans le portail national dédié». De plus, «une base de données a été mise en place pour relier ce secteur au Centre national algérien des services numériques».
Enfin, le directeur des Affaires juridiques et de la conformité de l’Autorité nationale de protection des données à caractère personnel (ANPDP), Mohamed Zenim, a insisté sur «la nécessité d’inculquer une culture de protection des données personnelles au sein de la société, en commençant par l’école». Il a souligné «l’importance d’élaborer une charte informatique ainsi qu’une charte de confidentialité et de non-divulgation», parmi d’autres mesures visant à protéger les données personnelles.