Le ministre de la Communication, Mohamed Meziane, a présidé, ce mardi à Constantine, l’ouverture de la deuxième rencontre régionale réunissant journalistes, professionnels des médias et différents acteurs du secteur de la communication, au cours de laquelle il a plaidé pour l’amélioration des performances des médias dans la défense de la souveraineté nationale, face aux campagnes de désinformation.
Plus de 500 personnes, entre journalistes, responsables d’institutions médiatiques et professionnels des médias ont pris part à cette rencontre organisée à la salle Ahmed-Bey (Zénith), qui s’est déclinée en ateliers pour débattre de plusieurs questions liées à l’arsenal juridique régissant le secteur des médias, ainsi qu’à la réalité de la presse écrite, audiovisuelle et électronique.
Le programme de la rencontre a compris des ateliers consacrés à plusieurs thèmes, dont la nouvelle législation régissant le secteur de la communication et la déontologie de la profession, et la réalité de la presse audiovisuelle, écrite et électronique face aux nouveaux défis. Cette rencontre initiée par le ministère de la Communication, a constitué un espace de dialogue ouvert avec les professionnels de la presse et de l’information.
A l’occasion, le ministre de la Communication, Mohamed Meziane, a déclaré que «notre système médiatique se trouve en effet confronté à des campagnes répétées de désinformation, alimentées par de lourds préjugés à l’encontre de notre pays, en raison de ses positions fermes sur les causes justes et de sa défense sans faille de l’indépendance et de la souveraineté de ses décisions».
Dans ce contexte, selon lui, cet effort national, basé sur le dialogue et la concertation, vise à «unifier les visions et les discours des médias nationaux afin de relever les défis auxquels le pays est confronté», soulignant que les médias algériens doivent «améliorer leurs performances et s’engager pleinement dans la bataille pour la défense de la souveraineté nationale, à la lumière des campagnes de désinformation menées par des acteurs étrangers cherchant à perturber l’unité et la stabilité du pays».
Et de poursuivre : «Nous sommes convaincus que cette initiative trouvera un terreau fertile au sein du paysage médiatique, adhérant à l’esprit de résistance, capable de l’absorber et de contribuer à sa mise en œuvre.»
«Nécessité d’utiliser les technologies modernes pour protéger l’espace médiatique national»
Pour Meziane, face à la crise que traverse l’environnement régional et international, «il est plus que jamais essentiel de se référer aux constantes nationales et aux principes historiques qui ont forgé le parcours de l’Algérie». Il a ainsi rappelé que les médias nationaux, depuis leur création durant la Révolution de libération jusqu’à l’ère post-indépendance, «n’ont cessé de se situer dans le cadre d’une presse de résistance».
S’agissant des avancées technologiques, le ministre a mis l’accent sur «l’importance de suivre l’évolution dans les domaines de l’intelligence artificielle et des technologies de cinquième génération», insistant sur «la nécessité d’utiliser ces technologies pour soutenir les objectifs de l’État et protéger l’espace médiatique national contre les dérives professionnelles et éthiques».
Par ailleurs, Meziane a précisé que «ces rencontres consultatives visent à ouvrir des espaces de dialogue et à écouter les préoccupations des professionnels des médias, dans l’objectif de formuler une vision nationale unifiée, en harmonie avec les évolutions techniques et les défis qui se présentent sur la scène médiatique».
Il a aussi souligné que ces réunions régionales, qui se poursuivront à Ouargla et à Alger, constituent «une occasion précieuse pour élaborer une feuille de route nationale complète, fondée sur la consultation et l’évaluation objective des réalisations et des défis». Cette démarche vise «à établir une presse professionnelle, libre, responsable et efficace, contribuant à la cohésion nationale».
Le ministre de la Communication a salué les efforts des professionnels des médias et en louant leur «conscience nationale», notant que la famille des médias «est aujourd’hui plus que jamais appelée à jouer un rôle clé dans la protection du pays et le renforcement de sa stabilité, en s’unissant autour d’un front médiatique interne, basé sur le professionnalisme et la volonté nationale».
Recommandations pour protéger la profession et renforcer ses performances
Les participants à la deuxième rencontre régionale ont recommandé de protéger la profession de journaliste et de renforcer ses performances afin de faire face aux défis actuels.
Les recommandations issues des ateliers organisés dans le cadre de cette rencontre, formulées par des participants représentant diverses établissements médiatiques, ont souligné la nécessité de maîtriser les technologies de l’information avancées, considérées comme un choix stratégique pour permettre à la pratique journalistique de relever les défis, d’accompagner les mutations en cours et de protéger le système national contre les campagnes de désinformation et les attaques extérieures.
Il a également été mis en avant l’importance d’une transition numérique sûre et réfléchie, à travers la mise à disposition d’équipements et de matériels adaptés, ainsi que l’intensification des formations spécialisées dans le domaine.
Les recommandations ont ainsi insisté sur la nécessité d’échanger des expériences avec les pays pionniers dans le domaine des médias, et d’intégrer l’intelligence artificielle dans le travail journalistique selon des normes professionnelles respectueuses de la déontologie.
Dans le même esprit, les participants ont appelé à renforcer le partenariat entre les établissements médiatiques et les universités, et à former les formateurs dans les spécialités techniques, afin de garantir la pérennité du savoir et l’instauration d’un véritable professionnalisme dans la pratique du métier.
Ils ont, en outre, mis en lumière l’importance de bâtir un environnement médiatique participatif, basé sur la coopération entre les différents médias et la société civile, de manière à renforcer la transparence et à diffuser une culture de l’information fiable, soulignant dans ce contexte la nécessité de mettre en place des plateformes médiatiques permettant aux citoyens d’interagir avec l’actualité et les reportages, contribuant ainsi à accroître la conscience collective.