Le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a affirmé que la 3e session de la Commission de planification algéro-turque, tenue ce lundi à Alger, a réalisé «avec excellence» tous les objectifs escomptés.
Dans son allocution prononcée à cette occasion, Attaf a déclaré qu’à la lumière des «conclusions précieuses» ayant sanctionné les travaux de cette commission et de la convergence de vues politiques mise en avant lors des entretiens qu’il a eues, dans la matinée, avec le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, cette session a «réalisé avec excellence tous les objectifs escomptés».
Il a précisé que cette session a «démontré une nouvelle fois la justesse de la décision prise par les deux chefs d’État de nos pays frères, le président Abdelmadjid Tebboune et son frère le président Recep Tayyip Erdoğan, de créer cette Commission de planification comme un cadre institutionnel regroupant les départements ministériels les plus importants et les instances nationales concernées dans l’objectif de prendre en charge les priorités communes et aplanir tout difficulté susceptible d’entraver leur concrétisation dans le cadre du partenariat algéro-turque».
Des relations authentiques et enracinées au service des objectifs et priorités des deux pays
Par ailleurs, à l’ouverture des travaux de la 3e session, Attaf a affirmé que les deux pays étaient liés par des relations «historiques, globales et complémentaires ayant pour finalité d’établir des ponts de coopération dans divers domaines de la vie politique, socioéconomique et culturelle, mais aussi des relations authentiques et enracinées au service des objectifs et priorités dont les dimensions et contours ont été tracés par les deux pays».
Le ministre a souligné qu’à travers cette réunion, «les deux pays réaffirment leur détermination à honorer leur engagement envers les relations privilégiées qui les lient (…) et leur ambition de les hisser à des niveaux supérieurs, conformément aux orientations des dirigeants des deux pays frères, à qui revient le mérite de la dynamique croissante et du développement constant des relations algéro-turques».
Et d’ajouter : «Alors que nous nous réunissons à nouveau dans le cadre de ce mécanisme unique en son genre, nous devons garder à l’esprit les priorités qualitatives et les objectifs quantitatifs définis par les présidents Abdelmadjid Tebboune et Recep Tayyip Erdoğan selon une approche empreinte de rigueur, de clarté et d’ambition.»
«Qu’il s’agisse du volume des échanges commerciaux, du niveau des investissements bilatéraux ou de la coopération dans divers secteurs socioéconomiques et culturels, nous sommes appelés à aplanir les obstacles en vue d’atteindre nos objectifs stratégiques», a-t-il ajouté.
Niveau des échanges commerciaux sans précédent atteignant 6 milliards USD l’année dernière
Dans ce cadre, Attaf s’est félicité du «niveau des échanges commerciaux sans précédent entre les deux pays, lesquels ont atteint 6 milliards USD l’année dernière», exprimant son ambition de «réaliser davantage pour atteindre l’objectif fixé par les dirigeants des deux pays, à savoir 10 milliards USD».
A ce titre, il a mis en avant «le niveau inédit des investissements turcs en Algérie, estimés à près de 6 milliards USD», ainsi que «les succès enregistrés conjointement dans plusieurs secteurs», appelant de ses vœux «la réalisation de davantage d’investissements au regard des opportunités qu’offre l’économie algérienne dans de nouveaux domaines comme les énergies renouvelables et les industries pharmaceutiques».
En outre, Attaf s’est dit satisfait de tout ce qui a été accompli dans le cadre du renforcement des dimensions humaines des relations bilatérales dans les domaines de la culture, de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la santé.
Le succès commun réside dans notre capacité à renforcer la coopération et à rapprocher encore plus les peuples
«Nous aspirons à réaliser davantage (…) car notre succès commun réside dans notre capacité à renforcer la coopération et à rapprocher encore plus les peuples algérien et turc frères», a-t-il soutenu.
Le ministre d’État a ainsi affirmé que «tout en veillant au renforcement de ce partenariat prometteur, dans toutes ses dimensions et composantes, nous demeurons attachés aux traditions de concertation politique et de coordination bilatérale concernant les questions d’actualité d’intérêt commun», notant que «le monde traverse aujourd’hui de profondes turbulences qui n’épargnent aucun pan du système international contemporain».
De telles situations, souligne-t-il, «nous imposent de capitaliser sur les convergences politiques entre nos deux pays, qui sont attachés aux principes de la Charte des Nations unies et à la logique du dialogue dans le règlement des crises, des conflits et des guerres», précisant avoir insisté, lors de ses entretiens avec son homologue turc, sur «deux points essentiels».
«En premier lieu, la fidélité de l’Algérie et de la Turquie à la lutte du peuple palestinien pour l’établissement de son Etat indépendant et souverain avec El-Qods comme capitale et la reconnaissance de ses droits imprescriptibles et légitimes en toutes circonstances et quels que soient les obstacles», a-t-il fait savoir.
«En second lieu, la poursuite des efforts par l’Algérie et la Turquie en faveur d’une paix globale, juste, durable et définitive au Moyen-Orient qui garantisse, outre la justice pour le peuple palestinien, la préservation de l’unité nationale, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté du Liban et de la Syrie», a ajouté Attaf.
Fidan : «L’Algérie est le plus grand partenaire de la Turquie en Afrique»
Pour sa part, le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a affirmé que l’Algérie est «le plus grand partenaire de la Turquie en Afrique», se félicitant des relations algéro-turques marquées par une coopération conjointe dans plusieurs domaines, y compris économiques et socio-culturels.
Il a, de plus, salué le niveau atteint par le commerce bilatéral entre les deux pays, estimé à 6 milliards USD, rappelant que «les deux pays ambitionnent d’atteindre une valeur de 10 milliards USD».
D’autre part, le ministre turc des Affaires étrangères, a indiqué que la coopération bilatérale entre les deux pays «progresse de manière exceptionnelle», soulignant l’existence de «grandes opportunités supplémentaires de coopération dans les domaines de l’énergie et de la santé».
Il a révélé l’existence de «21 textes prêts à être signés entre les deux pays», exprimant l’espoir que les deux parties puissent «achever le processus de négociation concernant le plus grand nombre possible de textes avant la tenue de la réunion du Conseil de coopération stratégique de haut niveau (CCSHN)».
Il a également salué les «efforts importants déployés par les deux parties au niveau de la Commission mixte, notamment en ce qui concerne l’aspect législatif».