Samedi, Salah Goudjil, président du Conseil de la nation, a souligné que les exploits des colonels Amirouche et Si El Haoues demeurent une source d’inspiration pour les générations futures.
Lors d’une manifestation à organisée par la Fondation du colonel Amirouche à Iboudrarene, à l’occasion de le 66e anniversaire de la mort de ces deux colonels, l’allocution de Goudjil, lue en son nom par Aissa Naili, président de la Commission de la défense nationale du Conseil de la nation, a mis en lumière l’importance de la mort en martyrs de ces deux héros, qui constitue «une partie importante de notre histoire». Il a précisé qu’ils étaient «deux compagnons dans une même mission nationale et des chefs de deux wilayas du Nord et du Sud, leur sang s’étant mêlé pour un seul objectif : l’indépendance de l’Algérie et la souveraineté de son peuple uni».
Goudjil a rappelé que leur lutte «était née d’un patriotisme profond et sincère, en parfaite harmonie avec la dimension nationale de la Révolution de libération, qui s’était déroulée sans leader, sans allégeance à un parti ou à une région, mais uniquement à la patrie». Il a évoqué le message du chahid Amirouche de «préserver l’unité de l’Algérie après sa libération du colonialisme», ainsi que le message de tous les chouhada tombés au champ d’honneur : «Prenez soin de l’Algérie».
Le président du Conseil de la nation a ajouté que ce message relève désormais «de la responsabilité de la génération d’aujourd’hui et de celles à venir, afin de préserver l’héritage des chouhada en concrétisant les acquis de l’Algérie nouvelle et victorieuse». Cela passe, selon lui, «par l’unification des rangs derrière la direction éclairée du président de la République, ainsi que le renforcement de l’indépendance politique, accompagnée d’une indépendance économique totale».
Il a insisté sur l’importance de cette responsabilité, qui se concrétise également dans «le travail continu pour le rayonnement de notre pays, faire entendre sa voix, protéger son unité et préserver l’authenticité de son identité fédératrice». Il a souligné qu’aujourd’hui, dans un monde en mutation, la pensée coloniale, raciste et extrémiste cherche à s’infiltrer à nouveau, semant la discorde et menaçant l’unité des nations et des peuples libres.
Lors de cet événement, le président de la chambre haute du Parlement a rappelé que cet anniversaire historique est «gravé dans notre mémoire», rendant hommage à «deux des plus grands chouhada de la glorieuse Révolution de novembre», tombés au champ d’honneur le 29 mars 1959. Il a souligné que les exploits de ces deux personnalités révolutionnaires demeurent «une source d’inspiration pour les générations futures et que leur vie reste un modèle à suivre pour tout Algérien libre, pétri de patriotisme et conscient de l’importance de l’unité et de la solidarité pour la souveraineté de la patrie».
Goudjil a également salué «la sagesse du colonel Amirouche et sa fermeté face à tout ce qui entravait le succès de la Révolution», ainsi que «son engagement pour les principes de la Déclaration de novembre». Il a souligné la conviction de ce héros qu’il était «essentiel de préserver l’unité nationale pour vaincre le colonisateur et mettre fin à sa politique de diviser pour régner».
Le colonel Amirouche, en prenant la tête de la wilaya III historique, «avait pris l’initiative de se rendre dans toutes les wilayas du pays, rencontrant ses frères et leur transmettant sa certitude de la victoire grâce à la solidarité de toutes les forces nationales, sans parti pour aucune forme d’appartenance, si ce n’est pour l’Algérie», a-t- rappelé.
Enfin, le président du Conseil de la nation a évoqué le rôle fondamental du colonel Si El Haouès, qui «a laissé une empreinte indélébile dans le mouvement national», en contribuant au succès de la Révolution par son courage, son génie militaire, et son sens exceptionnel de l’organisation. Il est devenu «un cauchemar pour les autorités coloniales françaises».
L’événement s’est déroulé en présence du wali de Tizi-Ouzou, Aboubakr Essedik Boucetta, des autorités locales, des membres de la famille révolutionnaire, des parlementaires, ainsi que des personnalités nationales et académiques.