Le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali, a affirmé, ce mardi, que l’expérience algérienne dans la lutte contre le terrorisme constitue un modèle au niveau régional et international, grâce à une approche globale et intégrée qui allie efforts sécuritaires, réformes légales et développement durable.
Boughali a souligné, lors de son discours à l’occasion de l’ouverture d’une journée d’étude intitulée «L’approche algérienne dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé : expérience, succès et défis» coïncidant avec la célébration de la fête de la Victoire (19 mars), que l’Algérie «a réussi, grâce aux sacrifices de ses enfants et aux décisions éclairées de sa direction, à remporter une victoire décisive contre le terrorisme, malgré l’absence de soutien international à l’époque, ce qui a fait de son expérience un modèle au niveau régional et international». Il a estimé que la lutte contre le terrorisme «ne se limite pas uniquement à l’aspect sécuritaire, mais nécessite également l’éradication des idées extrémistes, le renforcement du discours religieux modéré et l’ancrage des valeurs de tolérance».
Dans le cadre de la lutte contre la criminalité organisée, le président de l’Assemblée a insisté sur la «gravité de ce phénomène, désormais lié au terrorisme», soulignant que l’Algérie «a durci ses lois pour combattre des crimes tels que la traite des êtres humains, le trafic de migrants et le blanchiment d’argent». Il a ainsi mis en avant «les efforts visant à renforcer la coopération régionale et internationale en soutenant les agences de sécurité africaines spécialisées», rappelant les initiatives du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui, en tant que Coordonnateur de l’Union africaine (UA) sur la prévention et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, a lancé une initiative ambitieuse visant à soutenir les efforts internationaux, notamment dans la région du Sahel et du Sahara, et à renforcer la coopération africaine pour faire face efficacement à ce défi.
«L’Algérie poursuit aujourd’hui son chemin de développement avec détermination»
Boughali a, en outre, évoqué «les efforts déployés pour protéger l’espace cybernétique, tels que la création d’un système national de protection des systèmes d’information, ainsi que le développement d’un cadre juridique moderne permettant l’utilisation de méthodes d’investigation avancées pour préserver la sécurité nationale et la souveraineté numérique».
Le président de l’APN a conclu son discours en affirmant que «l’Algérie, qui a mené la lutte pour la libération et obtenu son indépendance, et qui a affronté le terrorisme et la corruption, poursuit aujourd’hui son chemin de construction et de développement avec détermination, s’appuyant sur des réformes profondes qui renforcent l’État de droit et consacrent les principes de la bonne gouvernance, afin de garantir un avenir plus stable et prospère».
Ont pris part aux activités de cette journée d’étude, le président de la Cour constitutionnelle, Omar Belhadj, le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Laïd Rebiga, en tant que représentant du Premier ministre, des membres du gouvernement, ainsi que des représentants d’instances et d’organisations nationales.
Évolution considérable du système juridique et judiciaire en Algérie pour lutter contre le phénomène
Lors d’une intervention intitulée «Développement du législatif national de lutte contre le terrorisme : l’expérience algérienne», Saâdi Mohellebi, député à l’Assemblée populaire nationale, a abordé «l’évolution considérable du système juridique et judiciaire en Algérie pour lutter contre le terrorisme, en suivant les développements de ce phénomène, ce qui a nécessité la mise à jour des lois nationales afin qu’elles soient en adéquation avec les normes modernes».
Mohellebi a souligné que «la mise à jour législative ne s’est pas limitée au cadre national, mais a également inclus le renforcement de la coopération internationale et régionale. En effet, les législations ont été alignées avec les conventions internationales», affirmant ainsi l’engagement de l’Algérie à «mettre en œuvre les décisions du Conseil de sécurité et les recommandations émises par le Groupe d’action financière (Gafi) concernant la lutte contre le financement du terrorisme». Il a de plus mis en avant «l’importance de la coopération avec des organismes internationaux tels que l’Interpol et les organisations régionales pour l’échange d’informations et la coordination des efforts contre le terrorisme».
De son côté, un représentant du ministère de la Défense nationale (MDN) a animé une conférence intitulée «L’expérience de l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme», au cours de laquelle il a abordé les facteurs ayant conduit à l’émergence du terrorisme en Algérie. L’intervenant a indiqué que les éléments terroristes restant en Algérie aujourd’hui «luttent pour leur survie, après avoir perdu leur légitimité religieuse prétendue».
En parlant de l’approche algérienne dans la lutte contre le terrorisme, l’intervenant a expliqué qu’il s’agit d’«une approche globale reposant sur plusieurs niveaux : sécuritaire, politique, législatif et juridique, économique et social, ainsi que intellectuel et religieux». Il a souligné que l’expérience algérienne dans ce domaine «est désormais pionnière et constitue un modèle inspirant pour d’autres pays dans la lutte contre les menaces terroristes sous leurs multiples formes et dimensions».