Ce dimanche, au port d’Annaba, les services des Douanes algériennes ont saisi 34 conteneurs chargés de bananes destinées à la spéculation. Le directeur général des Douanes, le général-major Abdelhafid Bakhouche, a déclaré à la presse, sur place, que la quantité saisie dépassait les 800.000 kg de bananes.
Il a indiqué qu’une «enquête avait été ouverte pour déterminer les tenants et aboutissants de cette affaire». La marchandise saisie «appartenait à un opérateur économique privé qui n’avait pas effectué les démarches nécessaires pour le dédouanement, malgré les nombreuses relances et mises en demeure officielles qui lui avaient été adressées».
Le général-major a précisé que le refus de cet opérateur de répondre aux services des Douanes «traduisait un non-respect des conditions d’approvisionnement du marché, surtout qu’il s’agissait d’une marchandise périssable», ajoutant que sa présence sur le terrain pour assurer le suivi de l’opération de saisie «visait à adresser un message clair aux spéculateurs, soulignant l’application stricte de la loi». Il a rappelé que les services des Douanes «facilitent les procédures de dédouanement pour permettre la disponibilité des produits sur le marché national».
Le directeur général de la Sûreté nationale, Ali Badaoui, a indiqué que la saisie «serait suivie d’une enquête judiciaire sous la supervision du parquet local, pour éclaircir les circonstances de l’incident, qui relève de la spéculation et porte atteinte aux droits des citoyens d’avoir un approvisionnement régulier». Il a également souligné que «tous les ports nationaux bénéficient des mêmes facilités de dédouanement, laissant ainsi aucun prétexte aux opérateurs économiques pour entreposer leurs marchandises trop longtemps dans ces ports».
Le DGSN a rappelé que les bananes saisies avaient été importées sous une licence délivrée par le ministère du Commerce, ce qui «impliquait qu’elles faisaient partie d’un plan pour garantir leur disponibilité sur le marché». Leur non-distribution constitue ainsi «un manquement aux engagements de l’opérateur économique envers l’État et les citoyens».