Le ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Yacine El Mahdi Oualid, a annoncé, ce dimanche à Alger, que le Bac professionnel fera son entrée dans le système éducatif algérien dès septembre prochain ou, au plus tard, en septembre 2026.
Lors de son intervention au Forum «El Moudjahid», le ministre a mis en lumière les réformes en cours, visant à «moderniser ce secteur stratégique et à offrir aux jeunes de réelles opportunités d’insertion professionnelle ou de poursuite d’études supérieures». Il a également souligné que «plusieurs projets sont en phase finale, notamment le Bac professionnel, en préparation depuis plusieurs années».
Une collaboration étroite entre les ministères de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle est à l’origine de ce projet. «Le baccalauréat professionnel a pour objectif d’améliorer l’orientation des élèves dès le collège et la première année secondaire, en proposant une alternative aux filières générales», a expliqué Oualid. «Une commission d’experts travaille activement à finaliser ce projet, en préparation depuis plus de 15 ans», a-t-il ajouté. Cette réforme repose sur «une étroite» coopération entre les ministères concernés, avec une équipe conjointe mise en place pour «élaborer un dossier détaillé à soumettre au gouvernement pour approbation». L’objectif de cette réforme est double : faciliter une insertion rapide sur le marché du travail et offrir des passerelles vers l’enseignement supérieur.
15 centres d’excellence opérationnels dès septembre
Outre le Bac professionnel, note le ministre, «15 centres d’excellence seront opérationnels dès septembre, dans le but de proposer des formations hautement qualifiantes dans les domaines technique et industriel, adaptées aux besoins du marché de l’emploi». «Chaque centre sera conçu en partenariat avec les opérateurs économiques et tiendra compte des besoins du tissu industriel local», a-t-il précisé.
Cette approche vise à «garantir une meilleure adéquation entre les formations proposées et les attentes du marché du travail, en anticipant les besoins des employeurs». Yacine Oualid a insisté sur «l’importance de proposer des formations adaptées aux exigences de l’industrie», affirmant que «chaque filière sera conçue en fonction des besoins spécifiques du secteur industriel et des débouchés professionnels». Un partenariat étroit avec le ministère du Travail est ainsi en place pour «ajuster l’offre de formation à la demande du marché». Cette démarche «reposera sur des données fiables, afin de mieux préparer une main-d’œuvre qualifiée et compétitive», explique-t-il.
Dans ce cadre, une révision de la nomenclature des métiers est en cours pour aligner les diplômes avec les opportunités d’emploi. De plus, «les nouvelles formations intégreront des disciplines émergentes, telles que l’intelligence artificielle, pour anticiper les évolutions du marché du travail», a ajouté Yacine El Mahdi Oualid.