Ce mercredi, le Conseil de la nation a annoncé dans un communiqué, la suspension immédiate de ses relations avec le Sénat français, y compris le protocole de coopération parlementaire signé entre les deux chambres le 8 septembre 2015 considérant la visite du président du Sénat français à Laâyoune occupée, dans la République arabe sahraouie démocratique, d’un acte inacceptable et non surprenant, qui méprise la légitimité internationale.
Une déclaration du bureau du Conseil de la nation, réuni sous la présidence de Salah Goudjil, président du Conseil indique : «Dans un glissement continu et une dérive d’une extrême gravité, reflétant la montée de l’extrême droite française et sa domination sur la scène et la décision politique françaises, le président du Sénat français a effectué une visite à la ville de Laâyoune occupée, dans la République arabe sahraouie démocratique. Un acte inacceptable et non surprenant, qui méprise la légitimité internationale et s’oppose fermement aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies -dont son pays est l’un des membres permanents- censés défendre les droits de l’homme et le droit des peuples colonisés à l’autodétermination, plutôt que de tenter de les saper, de les effacer, de les annuler et de les nier.»
«Le bureau du Conseil, tout en condamnant et en dénonçant vigoureusement cette visite, ses justifications et ses objectifs, et en la rejetant catégoriquement, la considère comme un défi flagrant, un parti pris scandaleux, voire une harmonisation avec les politiques coloniales et les thèses makhzéniennes hostiles à la légitimité internationale et aux chartes des Nations unies», ajoute la déclaration.
Et de poursuivre : «Par conséquent, tout en tenant le côté français responsable des conséquences de cette visite irresponsable, provocatrice et ostentatoire, le bureau du Conseil de la nation, sous la présidence de M. Salah Goudjil, président du Conseil de la Nation, annonce la suspension immédiate de ses relations avec le Sénat de la République française, y compris le protocole de coopération parlementaire signé entre les deux chambres le 8 septembre 2015.»