À l’invitation de son homologue espagnol, Fernando Grande-Marlaska Gomez, et dans le cadre de la coopération entre les deux pays, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad a entamé, ce lundi, une visite officielle de deux jours au Royaume d’Espagne, a indiqué un communiqué du ministère.
Lors de cette visite, Merad est accompagné du Directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), Ali Badaoui et du Directeur général de la Protection civile (DGPC), Boualem Bourelaf.
Dans le cadre de cette visite, Merad, a rencontré, ce lundi à Madrid, son homologue espagnol, Fernando Grande-Marlaska Gomez, avec lequel il a évoqué les perspectives de coopération entre les secteurs de l’intérieur des deux pays.
La rencontre élargie aux délégations des deux pays a permis de «passer en revue les perspectives de coopération bilatérale entre les deux secteurs de l’Intérieur, notamment dans les domaines liés à la Sûreté nationale et à la Protection civile».
Ainsi, elle a été une occasion pour «échanger les expertises concernant la lutte contre le crime transfrontalier et coordonner les efforts conjoints pour faire face aux défis communs».
A l’occasion, le ministre de l’Intérieur a souligné que cette visite revêt «une importance particulière» pour «dynamiser la coopération bilatérale et renforcer la coordination et la concertation continues sur les questions d’intérêt commun», ainsi que pour «examiner les activités et programmes communs susceptibles d’être réalisés afin de promouvoir la coopération entre nos deux pays, dans le but de servir leurs intérêts et de permettre une réponse efficace et efficiente aux défis communs».
Merad a également mis en avant «l’importance de renforcer la coopération étroite entre les appareils et institutions spécialisées des deux pays dans le domaine de la sécurité, basée sur l’accord bilatéral entre les gouvernements des deux pays, portant sur la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée».
«La lutte contre la criminalité transfrontalière nécessite de renforcer le travail commun»
Selon lui, la lutte contre la criminalité transfrontalière, en particulier le trafic illicite d’armes, de munitions, de drogues et de précurseurs chimiques, ainsi que les crimes cybernétiques et économiques, en plus du trafic d’êtres humains et d’organes humains, surtout dans le contexte de la croissance des phénomènes criminels, de leur complexité et de la diversité de leurs méthodes, qui reposent sur les moyens modernes, «nécessite de renforcer le travail commun».
Et d’ajouter : «En raison de la nature transfrontalière de ces menaces sécuritaires, qui exigent une réponse coordonnée et des efforts conjoints pour renforcer la préparation et les capacités des forces de sécurité, nous appelons à intensifier la coordination, la concertation et l’échange d’informations entre les autorités sécuritaires, afin de contribuer à lutter contre les réseaux de la criminalité organisée, les réprimer et les neutraliser.»
Dans le même contexte, il a fait savoir que parmi les défis majeurs auxquels nos deux pays et notre région dans son ensemble sont confrontés depuis de nombreuses années, ceux liés à l’immigration «clandestine figurent en tête», soulignant que «l’Algérie a adopté une approche globale et une vision intégrée pour faire face aux risques liés à ce phénomène, dans le but de garantir une prise en charge appropriée de ses différentes dimensions».
Les acquis de la coopération bilatérale dans le domaine de la Protection civile salués
Le ministre a mis en lumière les résultats satisfaisant «obtenus grâce à la synergie des efforts de toutes les parties prenantes et au professionnalisme des organismes opérationnels, en tête desquels l’Armée nationale populaire (ANP)», ce qui a permis, précise-t-il, «une gestion optimale des défis posés par le phénomène de l’immigration clandestine».
Par ailleurs, Merad a salué «les acquis de la coopération entre les ministères de l’Intérieur des deux pays dans le domaine de la protection civile, encadrée par l’accord de coopération scientifique et technologique».
Dans le cadre des efforts déployés pour promouvoir la sécurité routière, il exprimé son espoir de «dynamiser la coopération bilatérale dans ce domaine, notamment à travers l’ouverture d’ateliers pour le développement des compétences, le renforcement des capacités techniques, et la maîtrise des nouvelles technologies pour la gestion du trafic, en les intégrant dans le système de gouvernance de ce secteur».
En outre, le ministre de l’Intérieur a affirmé que cette visite nous permettra d’explorer des opportunités de coopération dans d’autres domaines tels que le développement et la gouvernance locales, la gestion des villes, l’aménagement du territoire, leur attractivité économique et la coopération décentralisée.