Le porte-parole officiel de la Présidence, Nabil Abu Roudeina, a mis en garde contre l’escalade destructrice de l’agression des forces sionistes dans le nord de la Cisjordanie, qui se traduit par le déplacement forcé de 40.000 Palestiniens de leurs lieux de résidence, la destruction de maisons et de quartiers et la démolition systématique des infrastructures, notamment dans les villes de Jénine et son camp, Tulkarem et ses camps de réfugiés, Tubas et Al-Far’a. Cette escalade s’accompagne également de menaces de reprise de la guerre dans la bande de Ghaza.
«Nous avertissons du danger que représente la poursuite par les autorités sionistes des crimes de génocide qu’elles ont commencés dans la bande de Ghaza, cette fois en Cisjordanie, à travers des incursions dans les villes, villages et camps palestiniens, l’assassinat et l’arrestation de citoyens, la destruction des villes et des camps, la poursuite de la colonisation et des tentatives d’annexion et d’expansion raciste, isolant ainsi les zones palestiniennes les unes des autres», a-t-il ajouté.
«Les Palestiniens ne céderont pas à l’idée d’un pays de substitution, au déplacement forcé, ni à un Etat sans El Qods»
Abu Roudeina a poursuivi en déclarant : «Nous demandons à l’Administration américaine d’obliger l’Etat sioniste à cesser immédiatement son agression contre les villes de Cisjordanie et à instaurer un cessez-le-feu durable dans la bande de Ghaza si elle veut éviter davantage de tensions et d’escalade dans la région. Sinon, l’alternative sera un chaos persistant et des guerres sans fin.»
Le porte-parole officiel de la présidence palestinienne a réaffirmé que l’avenir de la Palestine «sera décidé par le peuple palestinien lui-même, en toute indépendance nationale, avec l’approbation de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) pour toute solution». Il a également insisté sur le fait que les Palestiniens «ne céderont pas à l’idée d’un pays de substitution, au déplacement forcé, ni à un Etat sans El Qods».
L’ONU exprime sa profonde préoccupation face aux appels à l’escalade de la violence en Cisjordanie
Dans le même cadre, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a exprimé ce lundi, sa «profonde préoccupation» face aux appels à l’annexion et à l’escalade de la violence coloniale en Cisjordanie. Guterres a déclaré devant le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies à Genève que le cessez-le-feu dans la bande de Ghaza est «fragile» et que «nous devions éviter à tout prix de reprendre les hostilités».
Par ailleurs, le Parlement arabe a convoqué une session d’urgence sur la Palestine sous le slogan «La reconstruction de Ghaza est un devoir, le déplacement de ses habitants est un crime» pour mercredi prochain, au siège du secrétariat général de la Ligue arabe au Caire. Le Parlement arabe a déclaré dans un communiqué que la session d’urgence sur la Palestine était précédée d’une réunion de la commission Palestine qui discute des nouvelles de la situation dans les territoires palestiniens».