Mohamed Hamel, secrétaire général du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), a participé, lundi dernier, au salon du pétrole d’Egypte EGYPES2025 au Caire, en Egypte, lors duquel il a souligné l’importance croissante du gaz naturel dans l’alimentation de l’économie numérique, affirmant ainsi qu’il est une composante essentielle de l’avenir.
Participant à une table ronde intitulée «Le gaz, moteur des nations et des industries» en marge du salon, Hamel a indiqué que «le gaz naturel n’est pas seulement un pont vers l’avenir, mais une composante essentielle de l’avenir», mettant en avant son rôle «central» dans le développement durable. Il a noté que «la demande de gaz naturel a atteint un niveau record en 2024, représentant 40 % de la croissance mondiale de la consommation primaire d’énergie, plus que toute autre source d’énergie». Il a insisté également sur le fait que le GECF «prévoit une augmentation de 32 % de la demande de gaz naturel d’ici au milieu du siècle en raison de la croissance démographique, de l’expansion économique et de l’amélioration des niveaux de vie».
Le secrétaire général a mis en avant «l’importance croissante» du gaz naturel dans l’alimentation de l’économie numérique», en précisant que «les recherches et opérations basées sur l’intelligence artificielle (IA) consomment plus d’énergie que les calculs conventionnels». Il a aussi indiqué que la demande mondiale d’électricité pour les centres de données «devrait passer de près de 400 TWh en 2023 à plus de 1.000 TWh d’ici à 2030», soulignant, en outre, le rôle crucial du gaz naturel, qui «offre une électricité modulable, évolutive et rentable à la demande, garantissant que les centres de données ne subissent jamais de pénuries ni d’instabilité d’approvisionnement».
Par ailleurs, Hamel abordé «l’impact positif de l’intelligence artificielle sur la productivité de l’économie mondiale et sur l’efficacité des opérations pétrolières et gazières».
Abordant une discussion sur l’investissement dans le pétrole et le gaz, il a souligné que «ne pas investir dans le gaz naturel constitue une source de défis pour le marché, tant pour les consommateurs que pour les producteurs, étant donné que le déclin moyen de la production est d’environ 4 % par an». Concernant le gaz naturel et les énergies renouvelables, Hamel a souligné qu’«ils se complètent mutuellement», expliquant que «les compagnies pétrolières et gazières utilisent les énergies renouvelables pour réduire les émissions de leurs opérations, tandis que les énergies renouvelables intermittentes s’appuient sur le gaz naturel pour assurer flexibilité et soutien».
En outre, le secrétaire général du GECF a souligné que le gaz naturel «facilite la transition de la biomasse traditionnelle vers des combustibles propres pour la cuisson, la biomasse étant actuellement une source de pollution intérieure affectant plus de 2 milliards de personnes». «Les pays africains accordent la priorité à cette transition vers des combustibles modernes pour la cuisson», a-t-il fait savoir, tout en saluant «l’engagement récent en faveur de la cuisson propre, annoncé lors du Sommet de l’énergie en Afrique, qui s’est tenu le mois dernier en Tanzanie».