Chargé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a pris part, ce mercredi à à Adis-Abeba, aux travaux de la 46e session ordinaire du Conseil exécutif de l’Union africaine (UA), où il a appelé à resserrer les rangs et unir les efforts africains pour réhabiliter l’Union et conforter sa place sur l’échiquier international.
Dans une allocution à l’ouverture de ces travaux, en prélude au 38e Sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement prévu dans la capitale éthiopienne les 15 et 16 février, Attaf a souligné que «la conjoncture critique et périlleuse que traversent les relations internationales à l’heure actuelle nous impose, comme c’est le cas pour d’autres, d’accélérer la mise en place de mécanismes susceptibles de préserver leurs intérêts communs».
«Il ne fait aucun doute qu’aujourd’hui, nous avons plus que jamais besoin de resserrer nos rangs, d’unir nos efforts et de renforcer notre engagement autour des aspirations, des ambitions et des objectifs qui nous rassemblent sous l’égide de notre organisation», a-t-il plaidé, mettant en avant «le besoin tout aussi pressant de réhabiliter cette organisation, et de conforter sa place sur l’échiquier international».
Dans cette perspective, ajoute le chef de la diplomatie, «le sommet que nous préparons constitue une opportunité, voire une opportunité exceptionnelle, pour renouveler l’édifice institutionnel de notre organisation, renforcer sa composante humaine et lui donner les moyens de porter nos ambitions communes et nos aspirations partagées». C’est en effet, poursuit-t-il, «une occasion de consolider les acquis, de remédier aux insuffisances relevées, et d’ouvrir de nouvelles perspectives pour faire entendre notre voix et défendre nos priorités face aux menaces extérieures».
«L’Afrique aspire aujourd’hui à asseoir les fondements d’une organisation forte et cohérente»
Attaf a indiqué, en outre, que «l’Afrique aspire aujourd’hui à asseoir les fondements d’une organisation forte et cohérente, capable de s’imposer dans le règlement des crises que connaît le continent tout en jouant un rôle actif dans la promotion de son développement économique».
En marge de sa participation aux travaux du Conseil exécutif de l’UA, le ministre d’Etat, s’est entretenu avec nombre de ses homologues africains.
Il a rencontré le ministre des Affaires étrangères et de l’Immigration de la République arabe d’Egypte, Badr Abdel Aty, la ministre des Affaires étrangères et de la Coopération de la République du Mozambique, Maria Manuela dos Santos Lucas, ainsi que le ministre des Affaires étrangères de la République du Ghana, Samuel Okudzeto Ablakwa.
En outre, Attaf a rencontré le ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration africaine de la République de Côte d’Ivoire, Kacou Houadja Leon Adom, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération au développement de la République du Burundi, Albert Shingiro, le ministre des Affaires étrangères et des Relations internationales du Royaume du Lesotho, Lejone Mpotjoane, ainsi que le ministre chargé de la gestion du ministère des Affaires étrangères de l’Etat de Libye, Taher Al-Baour.
Entretiens de haut niveau pour une coopération renforcée
Avec son homologue égyptien, la rencontre a permis d’«examiner les préparatifs aux échéances bilatérales de haut niveau, d’aborder les questions soulevées au niveau de l’UA et de se concerter concernant le Sommet arabe extraordinaire qui sera consacré aux développements de la cause palestinienne». Avec la ministre des Affaires étrangères du Mozambique, les entretiens ont porté sur «les voies et moyens de préserver la dynamique positive que connaissent les relations bilatérales et l’échange de vues sur les questions d’intérêt commun sur le plan continental».
De plus, Attaf a abordé avec son homologue ghanéen «les développements de la situation dans le voisinage des deux pays» et passé en revue «les perspectives de consolidation de la coopération bilatérale», ainsi que «le renforcement de la coordination conjointe concernant les questions régionales et internationales».
Par ailleurs, avec son homologue ivoirien, il a examiné «les moyens à même d’insuffler un nouvel élan aux relations entre les deux pays, notamment dans le domaine économique».
Concernant la rencontre avec le ministre des Affaires étrangères du Burundi, elle a été l’occasion de «discuter de la mise en œuvre des mesures pratiques convenues lors de la visite du ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, à Bujumbura, en décembre dernier, concernant la dynamisation de la coopération bilatérale et l’activation de ses mécanismes».
Avec le ministre des Affaires étrangères du Lesotho, Attaf a abordé «les perspectives de la consolidation des relations bilatérales et la poursuite du soutien aux causes justes dans le continent africain». Quant à sa rencontre avec le ministre chargé de la gestion du ministère des Affaires étrangères de l’Etat de Libye, elle été l’occasion d’examiner, en concertation et en coordination, les «points inscrits à l’ordre du jour du Conseil exécutif et du sommet de l’UA, ainsi que plusieurs questions liées à la coopération bilatérale».