Le ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb, a entrepris, mardi, une visite de travail dans la wilaya de Boumerdès où il a inspecté et inauguré plusieurs unités dans la région. Lors de sa visite, le ministre a affirmé l’accompagnement de son département ministériel pour tous les projets industriels et de développement, insistant sur l’innovation et la recherche scientifique afin de développer et améliorer la qualité et la compétitivité de la production locale.
Dans le cadre de sa visite de travail dans la wilaya, le ministre de l’Industrie a supervisé la remise des licences d’exploitation à plusieurs investisseurs actifs dans la région, dans le cadre du processus de levée des obstacles pesant sur les projets d’investissement en suspens.
À cette occasion, Ghrieb a salué «le rythme soutenu de la levée des entraves aux projets en attente», mettant en avant la dynamique industrielle de la wilaya, qui «compte actuellement 14 entreprises pour 1.000 habitants», appelant à «porter ce ratio au niveau de la moyenne nationale estimée à 29 entreprises pour 1.000 habitants».
Le ministre a affirmé que les nouvelles unités «qui entreront en service donneront un nouvel élan à la wilaya et refléteront la volonté politique de l’État algérien, sous les orientations du président de la République, visant à diversifier l’économie et à accélérer le rythme des investissements».
Dans le cadre du renforcement de l’industrie agroalimentaire nationale et de la promotion de la production locale destinée à l’exportation, le ministre a effectué une visite d’inspection à l’unité de production de jus de l’entreprise EPE/SPA N’gaous, filiale du groupe public Agrodiv, située dans la commune de Khemis El Khechna. Lors de la visite, il a inspecté les différentes étapes de production de l’usine, qui a commencé son activité en janvier 2023, après sa récupération dans le cadre d’une opération de saisie en vertu de décisions judiciaires définitives.
Orienter les efforts vers la recherche afin d’améliorer la qualité des produits
À cet égard, le ministre a souligné «l’importance d’élaborer un plan de développement global», en mettant l’accent sur «la réhabilitation de l’usine en conformité avec les normes internationales en vigueur dans le domaine de l’industrie agroalimentaire».
D’autre part, il a mis l’accent sur la nécessité d’«orienter les efforts vers la recherche et le développement, en coordination avec les centres de recherche scientifique, afin d’améliorer la qualité des produits en termes d’emballage et de qualité des intrants, ce qui permettrait de renforcer leur compétitivité sur les marchés local et international».
Dans le cadre des préparatifs pour le mois de Ramadhan, le ministre de l’Industrie a appelé à la mise en place d’«offres promotionnelles, y compris des réductions de prix, sur les différents produits de l’usine, tout en garantissant leur disponibilité à des prix appropriés et compétitifs pour les consommateurs».
L’usine de Tafadis de production de sucre entrera bientôt en phase de production
Dans la zone industrielle Larbatache, Sifi Ghrieb a inspecté le projet de raffinerie de sucre «Tafadis», appartenant à la société holding Madar, après avoir été transféré à celle-ci dans le cadre de la cession des biens saisis. La capacité de production de l’usine est estimée à 2.000 tonnes par jour, réparties sur différents types de sucre raffiné. L’usine, équipée des dernières technologies pour le raffinage du sucre, entrera dans la phase d’essai à la fin du mois de mars avant de passer officiellement à la phase de production. Elle permettra ainsi de créer 1.200 postes d’emploi, dont 500 directs et 700 indirects. Le groupe Madar envisage, dans une deuxième phase, d’élargir ce projet en construisant une usine similaire pour la production de sucre à partir de la betterave sucrière dans la wilaya de Ouargla, qui devrait entrer en production dans les trois prochaines années.
Renforcement du marché national par une nouvelle unité de fabrication de freins de voiture
A ce titre, Ghrieb a exprimé son admiration pour cet usine, qui constitue «un modèle de relance des projets saisis et un nouveau défi pour le groupe Madar après sa renaissance grâce à l’expertise et aux jeunes cadres algériens», saluant «les efforts des cadres et des travailleurs à cet égard». Le ministre a réaffirmé «l’accompagnement de son département ministériel pour tous les projets industriels et de développement».
Par ailleurs, le ministre a supervisé, l’inauguration de l’unité «SARL IAASAF» spécialisée dans la fabrication de freins de voiture, située dans la commune d’Ouled Moussa. Cette étape reflète l’orientation du secteur visant «à renforcer la production locale dans le domaine de la mécanique et de la fabrication de pièces détachées».
Lors de sa visite des différentes unités de production de cette usine, le ministre a insisté sur la «nécessité de collaborer avec les institutions de recherche scientifique afin de développer de nouveaux intrants innovants qui amélioreraient la qualité et la compétitivité des produits».
Vers la création d’un réseau national d’opérateurs spécialisés dans la fabrication de pièces détachées pour voitures
Lors de ses déclarations en marge de l’inauguration, le ministre a révélé l’engagement du ministère de créer «un réseau national d’opérateurs économiques spécialisés dans la fabrication de pièces détachées pour voitures». «Des rencontres seront organisées au niveau du ministère pour mettre en place ce réseau, afin de renforcer les capacités nationales dans ce domaine stratégique», a ajouté le ministre.
Dans la zone industrielle Larbatache, le premier responsable du secteur a inauguré une unité de fabrication de matériaux pour le revêtement des surfaces. Ce projet constitue «un ajout de qualité» au secteur des matériaux de construction, avec une capacité de production d’environ 20 tonnes par jour, ce qui contribuera à «répondre aux besoins du marché local et à renforcer la production nationale».
En outre, le ministre de l’Industrie a posé la première pierre du projet de construction d’une unité de fusion et de recyclage des déchets industriels. Ce projet est rattaché à l’entreprise «EURL RDI» dans la zone industrielle Larbatache. L’entreprise fabriquera des pièces moulées destinées aux industries mécaniques, au secteur de l’énergie et au secteur de la construction, à partir de déchets métalliques et non ferreux après leur recyclage. Il est prévu que l’entreprise recycle environ 10 tonnes de déchets industriels par jour. À cette occasion, le ministre a reçu des explications sur le processus de recyclage des déchets et sur la manière de les valoriser jusqu’à la fabrication des pièces moulées.
Diversification des produits et renforcement de l’innovation
À la fin de sa visite de travail dans la wilaya de Boumerdès, le ministre a inspecté l’unité de fabrication et de commercialisation d’articles de table et d’éviers de cuisine en acier inoxydable, appartenant à l’entreprise BCR, filiale du groupe AGM (Société holding des industries mécaniques).
Le ministre a salué l’expertise acquise par cette entreprise et son rôle dans la satisfaction des besoins du marché national, soulignant «l’importance de redoubler d’efforts pour réaliser davantage de progrès», appelant à «la nécessité de développer les méthodes de marketing et de tirer parti des technologies modernes pour promouvoir les produits, afin d’élargir les parts de marché de l’entreprise, en impliquant les petites et moyennes entreprises».
Il a ainsi souligné «l’importance d’améliorer la qualité des produits conformément aux normes internationales, ce qui renforcerait la compétitivité de l’entreprise et augmenterait la satisfaction des clients», insistant sur «la nécessité d’élargir la gamme de produits en créant de nouveaux articles, tels que des ensembles de camping et des éviers de cuisine avec des designs innovants, afin de répondre à la demande croissante du marché».
De plus, il a insisté sur «l’importance d’investir dans l’achat de moules de fabrication modernes, similaires à ceux actuellement utilisés, dans le but d’améliorer la qualité de la production et d’augmenter la diversité des designs».
Le ministre a appelé à renforcer «la culture de l’innovation au sein de l’entreprise, en ouvrant la voie aux idées et aux partenariats avec des centres de recherche et des universités, ce qui contribuerait à développer des produits plus compétitifs et à renforcer la position de l’entreprise sur le marché».