La ministre de l’Environnement et de la Qualité de vie, Nadjiba Djilali, a annoncé, ce lundi à Alger, l’installation officielle de la Commission nationale des aires protégées. Elle a également révélé que 11 nouvelles zones humides sont actuellement à l’étude pour leur classification cette année comme aires protégées.
Lors de son intervention au siège du ministère, à l’occasion de l’ouverture d’une journée d’étude et d’information sur les zones humides, organisée dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de ces espaces, coïncidant avec le 2 février de chaque année et placée cette année sous le thème «Protéger les zones humides pour notre avenir commun», la ministre a réaffirmé «l’engagement de l’Algérie à préserver ces écosystèmes essentiels». Elle a souligné que «la protection des zones humides est une priorité pour assurer un avenir prospère à l’humanité».
Dans son discours prononcé à cette occasion, en présence du directeur de l’Université des sciences et technologies Houari-Boumediene, du directeur général de l’Office national de l’assainissement (ONA), de la directrice du Jardin d’essai du Hamma, et des représentants de différents secteurs, Nadjiba Djilali a souligné que les zones humides sont «parmi les écosystèmes les plus riches en biodiversité». Elle a mis en avant «leur rôle vital dans la sécurité alimentaire et hydrique, la protection contre les catastrophes naturelles, le développement du tourisme durable et l’éducation environnementale».
Lancement d’études pour la classification de plus de 11 zones comme aires protégées
Dans ce contexte, la ministre de l’Environnement a affirmé que «l’Algérie dispose d’un vaste réseau de zones humides comprenant 2.375 sites, dont 50 sont inscrits sur la liste de Ramsar». Elle a rappelé «l’engagement de l’Algérie, depuis son adhésion à la Convention de Ramsar en 1982, à préserver ces zones à travers une stratégie nationale dédiée, visant à assurer une exploitation rationnelle et durable de ces écosystèmes fragiles».
Parmi ces mesures, figurent la promulgation de lois relatives à la protection des aires protégées, en particulier celles à caractère humide, ainsi que l’élaboration de plusieurs stratégies, notamment la Stratégie nationale et le plan d’action national pour la biodiversité en Algérie 2016-2030, la stratégie nationale de gestion intégrée des zones côtières, la stratégie nationale de gestion des écosystèmes de zones humides, le plan national climat (PNC) et le programme national de lutte contre la désertification. Nadjiba Djilali a, en outre, révélé que «des études ont été lancées pour la classification de plus de 11 zones humides comme aires protégées au niveau de dix (10) wilayas».
Signature de conventions afin de renforcer la coopération pour la valorisation de la biodiversité
Elle a annoncé, lors de cet événement, «l’installation de la Commission nationale des aires protégées, en application des dispositions du décret exécutif N 16-259 du 10 octobre 2016, fixant la composition, les modalités d’organisation et de fonctionnement de la commission nationale et des commissions de wilaya des aires protégées».
Selon la ministre, cet organisme, composé de représentants du Gouvernement et de la société civile, «assurera la coordination des actions de préservation et garantira une gestion efficace des ressources naturelles». En conclusion de son discours, la ministre a exhorté «l’ensemble des acteurs concernés à redoubler d’efforts pour protéger les zones humides algériennes».
Cette journée d’étude a été marquée par la signature de conventions de partenariat entre le Commissariat national du littoral (CNL) et l’Office national de l’assainissement (ONA), l’Université des sciences et de la technologie Houari- Boumediène (USTHB), et le Jardin d’essai El Hamma, sous la supervision de la ministre de l’Environnement. Ces conventions visent à renforcer la coopération pour la protection des zones humides, la valorisation de la biodiversité et la réalisation des objectifs du développement durable (ODD).