Le président de la République, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, Abdelmadjid Tebboune, a présidé, aujourd’hui, une réunion du Conseil des ministres consacrée à un projet de loi régissant les activités minières, aux nouvelles mesures liées à la retraite des enseignants et professeurs d’éducation nationale et à des exposés se rapportant à d’autres secteurs, selon un communiqué de la présidence de la République.
«Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, a présidé, ce dimanche, une réunion du Conseil des ministres consacrée à un projet de loi régissant les activités minières et à des exposés sur les mécanismes de prise en charge des femmes victimes de violence et les nouvelles mesures liées à la retraite des enseignants et professeurs d’éducation nationale ainsi que la situation des sports collectifs et du sport d’élite», lit-on dans le communiqué.
Après la présentation de l’activité du Gouvernement par le Premier ministre au cours des deux dernières semaines, et après avoir écouté les interventions des ministres sur les projets de loi et les exposés, le président de la République a donné une série d’ordres, d’instructions et de directives.
Mettre en œuvre les différents projets d’investissement approuvés avec rationalité et une gestion judicieuse des dépenses
Au début, le Président a instruit le Gouvernement de «mettre en œuvre les différents projets d’investissement approuvés, avec rationalité et une gestion judicieuse des dépenses, conformément aux engagements et directives données, tout en respectant les délais de réalisation de chaque projet».
Concernant le projet de loi régissant les activités minières, il a été approuvé en tenant compte des règles et directives du Président. Le président Tebboune a souligné que l’activité minière «revêt une importance particulière pour l’État et nécessite la mise à disposition de moyens modernes pour le développement et la surveillance de cette activité vitale».
Il a également donné ses orientations «pour l’introduction des technologies et solutions scientifiques et pour éliminer toute forme de bureaucratie dans les processus de recherche et d’exploitation, étant donné les ressources dont dispose le pays dans le domaine minier, comme c’est le cas pour l’activité du marbre».
À cette occasion, le président Tebboune a ordonné «l’élaboration d’une vision globale sur les meilleures manières d’investir davantage dans cette activité, en préparant de nouvelles études plus approfondies et garantissant l’avenir des générations futures». Il a ainsi ordonné «l’exclusion de l’exploitation de certaines terres rares, pour le moment, les considérant comme un patrimoine à préserver pour les générations à venir».
Vérification et hiérarchisation des priorités dans le processus de numérisation
Concernant le rapport intérimaire sur l’avancement du processus de numérisation, le président de la République a ordonné «l’envoi immédiat d’une Commission d’enquête à l’Autorité de régulation de la poste et des communications électroniques (ARPCE) pour suivre l’affaire de l’entrave à la délivrance des licences d’exploitation des équipements de numérisation au profit du haut commissariat à la numérisation».
Dans ce même cadre, il a ordonné «la vérification et la hiérarchisation des priorités dans le processus de numérisation, en se concentrant sur les services à dimension économique et financière, ainsi que sur les biens immobiliers publics et privés comme objectifs stratégiques relevant de la souveraineté nationale».
Trouver des mécanismes juridiques supplémentaires pour protéger la femme au maximum
En outre, le chef de l’Etat affirmé que «le processus de numérisation s’inscrit dans le cadre d’une orientation vers des réformes profondes, nécessitant des statistiques précises et actualisées pour prendre des décisions justes, transparentes et appropriées».
S’agissant des mécanismes de prise en charge des femmes victimes de violence, le président Tebboune a insisté sur «la protection de la femme, quel que soient son statut et son rôle dans la société, d’autant plus qu’elle occupe aujourd’hui une place importante dans divers domaines».
Dans ce contexte, le président de la République a chargé le ministre de la Justice, garde des Sceaux, et la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, en coordination avec le Premier ministre, «de trouver des mécanismes juridiques supplémentaires pour protéger la femme au maximum».
Quant à la situation des sports collectifs et du sport d’élite, le Président a ordonné «de reconstruire le handball de manière scientifique, correcte et moderne avec des spécialistes, y compris étrangers», en affirmant «la disponibilité de l’État pour financer et accompagner afin de restaurer l’éclat du handball algérien».
Réduction de l’âge de la retraite de 3 ans pour tous les enseignants du secteur de l’éducation
Concernant les nouvelles mesures liées à la retraite des enseignants et professeurs d’éducation nationale, le président de la République a ordonné «la réduction de l’âge de la retraite de 3 ans pour tous les enseignants du secteur de l’éducation dans tous les cycles, en raison de leur rôle important en tant que pédagogues».
Lors de la réunion, le Président a ordonné au ministre des Transports «de modifier le système de travail dans les ports avant la fin du mois en cours, en adoptant un système 24/24, notamment pour les ports à activité économique, à savoir ceux de Jijel, Alger, Béjaïa, Annaba, Oran et Mostaganem», et ce, «en impliquant tous les opérateurs présents au niveau des ports». Cette décision vise à «suivre la dynamique économique et à réduire les coûts supplémentaires des navires attendant le mouillage pendant de longues périodes».
Par ailleurs, le président Tebboune a ordonné «d’étendre le congé de maternité à toutes les mères, passant de trois mois et demi actuellement à cinq mois».
Le Conseil des ministres a conclu sa réunion par l’adoption de décrets et de décisions individuelles portant sur des nominations et des fins de fonctions dans des postes élevés de l’État.