L’Algérie accélère le développement de ses infrastructures avec des projets stratégiques visant à renforcer la connectivité et à dynamiser l’économie nationale. Lors d’une conférence de presse, le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh, a dévoilé ce samedi, le calendrier de lancement et de réception de plusieurs projets majeurs.
À cette occasion, et en marge d’une rencontre avec les directeurs des travaux publics de wilayas et des cadres du secteur, qu’il a présidée sous le thème «Évaluation et perspectives, pour des infrastructures de base plus efficaces», Rekhroukh a affirmé que «les travaux des lignes minières progressent à un rythme accéléré», précisant que «la ligne reliant la mine de Gara Djebilet (Tindouf) à Béchar devrait être livrée avant le délai contractuel» et qu’il «est probable que cela se fasse au cours de cette année», tandis que «la ligne du complexe de phosphates à l’est du pays devrait être livrée au premier semestre de 2027, conformément aux délais convenus».
Lancement des travaux de réalisation de la ligne ferroviaire Alger-Tamanrasset, cette année
D’autre part, le ministre a annoncé que «le lancement des travaux de réalisation de la ligne ferroviaire Alger-Tamanrasset, auquel le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, accorde une importance capitale, sera lancé cette année», expliquant que «les travaux débuteront dans les prochains jours avec le tronçon reliant Boughezoul à Ksar El Boukhari», tandis que «les travaux sur les autres tronçons seront lancés au cours de l’année». Il a également souligné «l’importance socioéconomique de ce projet, notamment en raison de la concentration d’un nombre important d’investissements dans les wilayas du Sud, y compris ceux liés au secteur agricole à El Meniâa et Adrar».
Concernant le projet d’extension du port de Djen Djen, dans la wilaya de Jijel, Rekhroukh a révélé qu’un «tronçon de 27 km a déjà été livré, tandis que certains tronçons seront réceptionnés au cours de cette année et d’autres en 2026».
D’autre part, le ministre des Travaux publics a révélé que «deux nouveaux projets d’extension du métro d’Alger seront réceptionnés au cours du deuxième semestre de 2026». Il s’agit, selon lui, «de la ligne Aïn Naâdja-Baraki et de la ligne El-Harrach-Université des sciences et de la technologies Houari Boumediene».
Réception de deux nouveaux projets d’extension du métro d’Alger au cours du 2e semestre 2026
Il a précisé que «les travaux de génie civil sur les deux lignes sont terminés, tandis que les travaux relatifs aux étapes restantes, notamment l’équipement et les systèmes, se poursuivent à un rythme soutenu, en vue de livrer les deux projets durant le deuxième semestre de 2026».
La ligne El-Harrach-Université des sciences et des technologies Houari Boumediene est la première partie du projet d’extension du métro vers l’aéroport international d’Alger. La longueur actuelle du métro d’Alger en service est de 19 km, reliant la place des Martyrs à Bachdjarah, puis s’étendant à El-Harrach ou à Aïn Naâdja. Après la mise en service de l’extension vers l’aéroport et vers Baraki, la longueur totale de la ligne atteindra 33 km. «Les projets prévus permettront, à moyen terme, au métro d’Alger de s’étendre sur 90 km», a fait observer Rekhroukh.
Travaux en cours pour la réalisation d’un programme majeur de pénétrantes autoroutières
S’agissant des projets routiers, le ministre a indiqué que «des travaux sont en cours pour la réalisation d’un programme majeur de pénétrantes autoroutières», parmi lesquelles la pénétrante de Batna, «dont les travaux devraient s’achever à la fin du premier semestre 2025, tandis que la reprise des travaux de la pénétrante de Guelma est prévue cette année, avec d’autres projets programmés pour 2026».
Lors de son discours à l’ouverture des travaux de la rencontre, Rekhroukh a donné plusieurs orientations et instructions visant à «améliorer l’exécution des programmes du secteur et à renforcer le service public, notamment en matière de gestion des projets».
Dans ce cadre, il a insisté sur la nécessité «d’accorder une importance capitale à l’élaboration des cahiers des charges, de manière à garantir la définition préalable et précise des besoins du maître d’ouvrage, à satisfaire, et permettre ainsi à tous les soumissionnaires potentiels de répondre de manière appropriée à l’appel d’offres».
Instructions pour le contrôle de la qualité des travaux et la livraison dans les délais contractuels
Il a ainsi souligné «l’importance d’achever les projets en respectant toutes les étapes d’étude avant leur inscription, afin d’assurer la précision des estimations administratives et ainsi éviter le recours à des opérations de réévaluation des autorisations des programmes».
Le premier responsable du secteur a, en outre, mis l’accent sur «la nécessité d’accorder une attention particulière au contrôle de la qualité des travaux à toutes les étapes de la mise en œuvre du projet, de veiller à leur livraison dans les délais contractuels et de les gérer avec efficacité et selon les normes de qualité supérieure, en sus du respect des principes de rigueur, de transparence et de rationalisation des dépenses publiques».
Dans ce contexte, le ministre a appelé «à accorder une grande importance à l’adoption de normes et de solutions d’ingénierie innovantes pour garantir la pérennité des infrastructures dans les wilayas du Sud, compte tenu de leurs spécificités climatiques, en recourant aux technologies adaptées aux conditions environnementales difficiles, ce qui nécessite le choix de techniques et de matériaux précis résistant à la chaleur et à l’ensablement».
Concernant les projets de dédoublement des routes, le ministre a appelé à leur réalisation selon une approche respectant des critères précis qui prennent en compte l’importance stratégique de l’axe concerné par le dédoublement dans le réseau national, le niveau de densité du trafic et le taux de circulation des poids lourds». Il a noté que «le secteur s’attelle à élaborer une étude globale et prospective pour déterminer les axes routiers concernés par le dédoublement au niveau national et à établir un programme pour leur réalisation en fonction de l’ordre des priorités et des critères techniques définis à cet effet».