L’Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (Opaep) prévoit, dans son rapport publié, mardi, une augmentation des approvisionnements en gaz naturel liquéfié (GNL) de 4 % en 2025 par rapport aux niveaux de 2024. Selon le rapport trimestriel de l’organisation sur l’évolution du GNL et de l’hydrogène, publié sur son site web, les approvisionnements devraient atteindre près de 427 millions de tonnes en 2025, «ce qui pourrait contribuer à répondre à la croissance de la demande européenne attendue pour le GNL».
En 2024, le commerce mondial du GNL a connu une croissance «modeste» de 1,6 %, soit «le taux de croissance le plus bas depuis 2020», selon l’organisation, qui a attribué cette stagnation à «la croissance limitée des approvisionnements sur le marché mondial en raison de l’entrée de peu de nouveaux projets dans la carte de production et à la forte baisse des exportations de certains pays producteurs à cause de la croissance de la demande intérieure et de la baisse de leur production». La part des pays arabes a représenté environ 26,4 % du commerce mondial total en 2024, selon le rapport.
En ce qui concerne l’hydrogène, le rapport indique que «la volonté internationale d’investir dans l’hydrogène et de l’inclure dans les plans énergétiques nationaux est désormais évidente», comme en témoigne l’augmentation du nombre de pays ayant élaboré des plans et stratégies nationaux pour l’hydrogène, qui ont atteignent 60 à la fin de 2024.
Malgré les objectifs ambitieux inscrits dans les plans et stratégies nationaux, «les progrès des projets annoncés ne suivent pas ces objectifs, notamment en raison du retard dans l’exécution des projets ou de l’annulation de certains d’entre eux à cause de l’absence de viabilité économique ou de l’échec des négociations de contrats de vente et d’achat avec des acheteurs potentiels garantissant une demande future en hydrogène», selon le rapport.
Dans les pays arabes, le nombre de projets annoncés a atteint 127 à la fin de 2024, avec des capacités et des étapes de développement variées, selon le rapport, soit près de quatre fois le nombre de projets annoncés en 2021. A ce propos, le secrétaire général de l’organisation, Jamal Issa Al-Loughani, a estimé que «le succès des pays arabes dans la réalisation de ces projets leur permettra de jouer un rôle important sur le marché mondial et de décrocher une part de ce marché prometteur, ajoutant ainsi à leur position de leader dans les marchés de l’énergie un nouveau rôle en tant que fournisseur d’hydrogène, en plus de leur rôle historique en tant que fournisseur mondial de pétrole et de gaz depuis plusieurs décennies».