Ce mardi à Alger, une journée d’étude consacrée au thème «Traitement et épuration des eaux usées : solutions innovantes et renforcement des compétences nationales» a été coprésidée par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, et le ministre de l’Hydraulique, Taha Derbal.
Lors de cet événement, Baddari a mis en avant l’importance de la recherche scientifique et technologique pour «développer des solutions innovantes visant à augmenter le volume des eaux traitées et diversifier leurs usages, notamment face aux défis des changements climatiques». Il a annoncé la création de «37 start-up et micro-entreprises spécialisées dans la valorisation des eaux usées, ainsi que l’inscription de 50 projets de recherche nationaux et internationaux».
Par ailleurs, «11 laboratoires scientifiques travaillent activement sur ce domaine stratégique». Le ministre a également rappelé les orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui portent sur «la réhabilitation et le développement des stations d’épuration afin d’augmenter les capacités de traitement et de favoriser la réutilisation des eaux traitées dans plusieurs secteurs».
Un programme ambitieux pour atteindre 30% de réutilisation des eaux usées traitées d’ici fin 2025
De son côté, Derbal a souligné que le secteur de l’Hydraulique «est ouvert à toute contribution issue de la recherche scientifique». Il a précisé que l’objectif «est de moderniser les services publics des eaux, en mettant l’accent sur les ressources en eau non conventionnelles». Un programme ambitieux a été lancé par les hautes autorités du pays «pour atteindre 30% de réutilisation des eaux usées traitées d’ici fin 2025, notamment dans les domaines de l’agriculture et de l’industrie».
Derbal a ainsi mis en lumière les réalisations de l’Algérie en matière d’épuration, «avec un taux de raccordement au réseau d’assainissement atteignant 93%, la réalisation de 97.000 km de réseaux d’assainissement et l’installation de 232 stations d’épuration», permettant «une capacité théorique de traitement de plus d’un milliard de mètres cubes par an, dont actuellement 590 millions m³/an sont effectivement traités».
En marge de cette journée d’étude, une convention de coopération a été signée entre l’École nationale supérieure des sciences de la mer et de l’aménagement du territoire (ENSSMAL) et l’Office national de l’assainissement (ONA). Cette convention vise à «assurer une formation avancée aux ingénieurs de l’ONA, notamment en matière de modèles mathématiques, tout en permettant aux étudiants de l’ENSSMAL de bénéficier de stages pratiques en collaboration avec les ingénieurs de l’ONA». Elle offre aussi «l’opportunité de renforcer l’implication des jeunes chercheurs dans les projets de traitement et de réutilisation des eaux usées».