Le ministre des Finances, Laaziz Faïd, a supervisé, ce mardi au siège de la Commission d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse (COSOB), la cérémonie d’introduction officielle des actions de la première start-up, Moustachir, à la Bourse d’Alger.
Selon un communiqué du ministère, la cérémonie s’est déroulée en présence du ministre de l’Economie de la connaissance, des Start-ups et des Micro-entreprises, Noureddine Ouadah, du directeur général de la Société de gestion de la Bourse des valeurs (SGBV), Yazid Benmouhoub, du président de la COSOB, Youcef Bouznada et du président-directeur général de Moustachir, Kheireddine Boulefa.
En cette occasion, le ministre a indiqué que cet événement représente «une étape importante et historique pour le marché financier», qui constituera, selon lui, «indéniablement un soutien et un mécanisme pour le financement des petites et moyennes entreprises (PME) et des start-up en offrant des solutions innovantes et un accompagnement vers un développement durable de leurs activités».
Il a également exprimé «le grand intérêt que le président de la République accorde à l’économie de la connaissance et aux start-up» ainsi que «sa profonde foi en les capacités des jeunes porteurs de projets innovants et créatifs, qui contribueront sans aucun doute à la construction d’une vision moderne de l’économie algérienne, où ces entreprises jouent un rôle central».
«Le marché financier connaît une amélioration notable de son environnement réglementaire»
Dans ce contexte, Faïd a précisé que l’introduction de la start-up Moustachir à la Bourse d’Alger «fait partie d’un plan d’action global et intégré comprenant une feuille de route issue des réformes et des mesures adoptées par le président de la République pour promouvoir et moderniser le secteur financier, considéré comme un secteur clé et vital dans l’économie nationale», et ce, a-t-il ajouté, «en diversifiant les sources de financement, en mobilisant l’épargne et en diffusant une culture financière au sein des milieux sociaux afin de dynamiser le marché financier et de le mettre au service de l’investissement et de la création de richesse».
A cet égard, le ministre a indiqué que «le marché financier connaît une amélioration notable de son environnement réglementaire», soulignant que, «ces deux dernières années, une série de réformes complètes ont été mises en œuvre pour renforcer l’attractivité du marché et de l’écosystème des start-ups».
Finalisation du nouveau projet de loi pour le marché financier
Cela s’est manifesté, a rappelé Faïd, «par l’adoption de nouveaux règlements modernes par la COSOB, notamment le règlement n° 23-01 relatif au financement participatif, le règlement n° 23-04 concernant la Bourse des valeurs mobilières et le règlement n° 24-01 relatif à la prévention du blanchiment d’argent et du financement du terrorisme. De plus, le projet de loi pour le marché financier qui viendra remplacer la loi en vigueur depuis 1993, a été finalisé».
Par ailleurs, «la fin de l’année 2024 a vu le lancement d’initiatives prometteuses qui renforceront l’attractivité du marché auprès des institution, telles que la création du guichet unique pour le marché financier, un espace réunissant tous les acteurs du marché sous une seule umbrella, facilitant ainsi les démarches et simplifiant l’introduction à la Bourse pour les entreprises»,a-t-il ajouté.
«Dans une démarche importante vers la transformation numérique, le lancement du portail électronique du marché financier permettra de simplifier les démarches et d’économiser du temps et des efforts pour les intervenants du marché», a noté le premier responsable du secteur.
Introduction en Bourse des actions de la BDL prochainement
En outre, le ministre a rappelé l’opération d’ouverture du capital de deux banques publiques en 2024 avec l’introduction du Crédit populaire d’Algérie (CPA) «comme première étape», qui a atteint, a-t-il souligné, «des résultats record, des indicateurs sans précédent et un grand intérêt sur la scène financière».
Dans une semaine, a poursuivi Faïd, le marché «verra un autre événement important avec l’introduction des actions de la Banque de développement local (BDL) avant le début de la cotation des actions de cette banque publique à la Bourse des valeurs mobilières au cours du premier trimestre de l’année en cours». Il a précisé que ces démarches «témoignent de l’engagement du Gouvernement à soutenir et à développer le secteur financier en fournissant toutes les ressources nécessaires et en créant les mécanismes indispensables pour attirer un maximum d’entreprises et réaliser l’inclusion financière, créant ainsi un climat de confiance essentiel pour renforcer la transparence et la bonne gouvernance des entreprises économiques».
En conclusion, le ministre des Finances a exprimé sa gratitude à toutes les entreprises et parties prenantes qui ont contribué au succès de cette opération en faisant d’elle un modèle à suivre pour les start-ups souhaitant emboîter le pas de Moustachir.
Ouadah : «L’introduction des actions de cette start-up incitera d’autres institutions à recourir au marché financier»
Pour sa part, le ministre de l’Économie de la connaissance, Noureddine Ouadah, a estimé que l’introduction des actions de la start-up Moustachir à la Bourse d’Alger «incitera d’autres institutions financières à recourir au marché financier afin de bénéficier d’un nouveau système de financement, et cela leur donnera également un plus grand poids au niveau international».
Ouadah a affirmé que «Moustachir ne sera pas la dernière start-up à ouvrir son capital à l’investissement via la bourse, car cette initiative encouragera de nombreuses autres entreprises à rejoindre la Bourse à l’avenir».
Il a rappelé que la Bourse est «un important moyen de financement pour les start-up, car elle permet non seulement d’augmenter leur financement, mais aussi de leur accorder de la crédibilité et de la confiance, tout en leur ouvrant la porte à un nouveau système de financement, en complément des fonds existants, pour établir une économie solide en ligne avec les engagements du président de la République concernant ce secteur».
