Le ministre d’État, ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Mohamed Arkab, a supervisé ce lundi, au siège de la direction générale de Sonatrach, la cérémonie de renouvellement des conventions-cadres avec six sociétés holdings et groupes industriels publics dans le cadre de la politique de promotion du contenu local et de l’intégration nationale.
Ces conventions ont été signées avec les groupes industriels DIVINDUS et AGM, la Société nationale de sidérurgie (SNS, ex-IMETAL) et les holdings ACS, ELEC EL DJAZAIR et GETEX. La cérémonie de signature s’est déroulée en présence du ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Sifi Ghrieb, du PDG du groupe Sonatrach, Rachid Hachichi, et des présidents-directeurs généraux des holdings et des groupes industriels signataires.
Ces conventions-cadre, qui s’étendent sur une durée de trois (3) ans et s’inscrivent dans le cadre de la politique de Sonatrach visant à promouvoir le contenu local et l’intégration nationale et au titre de laquelle Sonatrach a pris l’engagement de «favoriser le recours, en priorité, à l’outil national de production lorsque celui-ci est en mesure de répondre à ses besoins dans le respect de la qualité, du coût et des délais, visent à fournir des biens et des services par les EPE relevant de ces holdings et groupes industriels au profit de Sonatrach et de ses filiales».
Elles visent ainsi à «réduire la dépendance aux importations, à l’exception des matières premières ou composants non disponibles localement», et à l’engagement des holdings et groupes industriels signataires à ce que «leurs EPE fournissent leurs biens et services à des prix préférentiels à Sonatrach et ses filiales, en assurant une compétitivité en termes de qualité, de coût et de délais», a souligné la Sonatrach.
Vers la mise en place de comités et de sous-comités paritaires pour le suivi de la mise en œuvre des conventions
Au titre de ces conventions-cadre, des comités et des sous-comités paritaires seront mis en place pour assurer le suivi et l’évaluation de leur mise en œuvre.
La conclusion de ces conventions-cadre traduit «l’engagement ferme de Sonatrach à soutenir l’économie nationale en valorisant la production locale et en favorisant l’intégration industrielle».
Il convient de rappelé que Sonatrach avait signé en 2017-2018 des conventions-cadre similaires avec les mêmes holdings et groupes industriels.
A l’occasion de l’événement organisé par le groupe sur le renforcement de l’intégration nationale, qui a vu la signature du renouvellement de ces six conventions-cadre, Mohamed Arkab a confirmé que ces dernières sont «une confirmation des engagements qui reflètent la vision de Sonatrach pour soutenir le contenu local en donnant la priorité aux outils de production nationaux dans le but de répondre aux besoins selon des critères de qualité, de coût et de délais, tout en réduisant la dépendance aux importations, à l’exception des matières premières ou composants non disponibles localement».
Arkab : «La politique d’intégration nationale, une vision globale visant à réaliser un développement socio-économique durable»
Le ministre a ajouté que ces conventions réaffirment «l’engagement des groupes industriels signataires à fournir leurs services et produits à la Sonatrach à des prix compétitifs et de haute qualité». Il a précisé que ces conventions visent à «maximiser le rôle de la production nationale dans les chaînes de valeur de Sonatrach et à réduire les dépenses liées à l’importation de biens et services, contribuant ainsi à la préservation des devises étrangères».
Elles ont également pour objectif, selon Arkab, «de promouvoir l’innovation, la compétitivité et la qualité en soutenant les entreprises algériennes et en atteignant un niveau avancé de maîtrise technologique dans diverses activités de Sonatrach liées à la chaîne des hydrocarbures». Arkab a ajouté que la politique d’intégration nationale «n’est pas seulement un objectif économique, mais une vision globale qui vise à promouvoir un développement socio-économique durable, à créer des opportunités d’emploi de qualité et à soutenir la compétitivité des entreprises nationales».
Le ministre a précisé que son ministère, dans le cadre du programme du gouvernement pour le développement du contenu local, «a mis en place un plan global visant à renforcer la contribution des entreprises nationales dans diverses activités économiques, en donnant des instructions aux entreprises du secteur pour adapter leurs contrats et encourager les partenariats avec les entreprises nationales, notamment les petites et moyennes entreprises (PME) et les start-up».
Hachichi : «L’intégration entre les différents secteurs sont le moyen le plus approprié pour relever les défis»
Concernant l’environnement des entreprises, Hachichi a indiqué que ces conventions s’inscrivent «dans la vision stratégique du plan de développement de Sonatrach à moyen et long terme en travaillant sur la promotion et l’encouragement du contenu local et sur la création d’opportunités de croissance et de richesse pour les entreprises algériennes».
Sonatrach s’efforce également de «créer un environnement propice pour les entreprises algériennes afin d’améliorer leur compétitivité tout au long de la chaîne de valeur des hydrocarbures et de leur permettre d’atteindre les normes internationales requises par l’industrie pétrolière et gazière», a ajouté Hachichi, précisant que cette approche vise à «créer une dynamique économique durable qui renforce la position de l’industrie nationale dans les chaînes d’approvisionnement du groupe». En outre, cette approche contribue à «réduire le recours à l’extérieur et la dépendance aux importations, à l’exception des matières premières ou composants non disponibles localement», a ajouté le PDG.
Hachichi a rappelé que les conventions-cadre signés par Sonatrach entre 2017 et 2018 avec les mêmes entreprises publiques et groupes industriels «ont prouvé leur efficacité en contribuant au soutien du tissu industriel national» et souligné que son renouvellement «reflète notre conviction que l’intégration et la coopération entre les différents secteurs sont le moyen le plus approprié pour relever les défis et réaliser les ambitions légitimes de progrès et de développement».
Gharieb appelle à élargir les domaines de coopération pour faire des deux secteurs un levier pour l’économie nationale
Pour sa part, Gharieb a affirmé que la signature de ces conventions constitue «une pierre angulaire pour la coopération entre les secteurs de l’industrie et de l’énergie», appelant à «élargir les domaines de coopération et de partenariat entre ces deux secteurs afin qu’ils deviennent ensemble un moteur et un levier pour l’économie nationale».
Le ministre a mis en exergue la stratégie de son secteur pour «développer la sous-traitance et l’ingénierie inverse (reverse engineering)», soulignant «l’importance de recenser tous les intrants ainsi que les extrants liés aux produits nationaux, en coordination avec le secteur de l’énergie et des mines, dans des annuaires élaborés à cet effet».
Il a également évoqué l’importance d’un réseau national d’ingénierie inverse et d’un réseau national de certification et de conformité, que le ministère de l’Industrie et de la Production Pharmaceutique «s’efforce de mettre en œuvre dans cette démarche visant à renforcer l’intégration nationale par l’exploitation de toutes les capacités locales disponibles».