Lundi soir, à Addis-Abeba, le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a lancé officiellement la campagne de l’ambassadrice Selma Malika Haddadi, candidate de l’Algérie au poste de vice-présidente de la Commission de l’Union africaine (UA). Cette initiative a eu lieu en marge de la visite officielle qu’il effectue en Éthiopie en tant qu’envoyé spécial du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Dans son allocation à l’occasion, Attaf a indiqué que «la candidature de l’Algérie ne relève pas d’une quête vaine de prestige ou encore d’une quête d’influence ou de gloire et ne procède pas d’une volonté soudaine de marquer des points politiques», soulignant qu’elle «procède d’une forte détermination visant à servir notre Union africaine avec sérieux et engagement et d’une profonde conviction que cette candidature intervient dans un contexte approprié, marqué par des défis et des attentes au niveau du nouvel espace continental». Elle émane, également, selon le ministre, «d’un profond sens du devoir envers l’Afrique que nous nous engageons à honorer avec tous nos frères africains engagés, loyaux et de bonne foi».
De même, le chef de la diplomatie a transmis les salutations chaleureuses du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui «accorde une grande importance à vos efforts et au rôle de notre organisation continentale, l’Union africaine», affirmant que «le président de la République, à l’instar de ses homologues chefs d’Etat et de Gouvernement des pays africains, est très soucieux de l’avenir de notre organisation et est pleinement engagé à ce que l’Algérie apporte sa contribution au renforcement de nos efforts collectifs pour la paix, la stabilité, l’intégration et la prospérité commune».
Il a noté qu’en «deux mois les Etats membres de notre organisation auront l’occasion d’élire une nouvelle direction à la tête de la Commission de l’Union africaine (UA)», précisant que cette opération peut paraitre comme «une mission simple et ordinaire, sachant que nous sommes passés par cette pratique au moins cinq fois depuis le passage de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) à l’Union africaine (UA), et pas moins de quinze fois depuis la création de l’OUA en 1963».
«L’Algérie aspire à ce que l’UA joue un rôle prépondérant dans le traitement de la situation mondiale déplorable»
«Abstraction faite de ce parcours riche, nous croyons fermement que les prochaines élections ne seront pas ordinaires car la période que nous vivons n’est pas ordinaire, étant marquée par des crises complexes et de profondes perturbations, voire une période d’incertitude mondiale», poursuit-t-il, relevant qu’«il est indéniable que le monde a fortement besoin de beaucoup de sagesse politique et de clairvoyance stratégique, deux valeurs qui ont depuis toujours caractérisé la famille africaine».
Le ministre a ajouté que l’Algérie aspire à ce que «notre organisation continentale, l’UA, joue un rôle prépondérant dans le traitement de cette situation mondiale déplorable, en plaidant pour les principes et règles qui constituent le fondement du système international contemporain», insistant «sur la nécessité impérieuse et urgente de faire entendre la voix de l’Organisation et de lui permettre d’apporter sa contribution de manière active et vitale».
Dans cadre, explique Attaf, «le Gouvernement algérien a décidé de présenter officiellement la candidature de l’une de ses filles des plus intègres et des plus compétentes en termes d’appartenance africaine, l’ambassadrice Selma Malika Haddadi, au poste de vice-présidente de la Commission de l’UA», rappelant que cette dernière, récemment nommée ambassadrice en Ethiopie et représentante permanente auprès de l’UA et de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, «est une experte juridique et une diplomate chevronnée».
Il a fait savoir que son riche parcours et sa connaissance approfondie des affaires africaines et internationales se reflètent dans son expérience précieuse dans les différents postes qu’elle a occupés, tant en Algérie, en qualité de Directrice générale des affaires africaines, qu’au sein des différentes missions diplomatiques en Afrique, y compris au Kenya et à Addis-Abeba, et dans d’autres centres diplomatiques multilatéraux, dont le Bureau des Nations unies à Genève.
Le ministre d’État a indiqué que l’ambassadrice Haddadi «œuvrera pleinement, si elle est élue, à garantir que la Commission de notre organisation continentale fonctionne selon les meilleures normes de gestion en matière de ressources humaines et financières», avant d’affirmer qu’elle «apportera à la Commission l’énergie nécessaire, la dynamique et la compétence requises pour une gestion plus efficiente et plus efficace en vue de libérer le potentiel immense de l’Afrique que nous voulons et que nous chérissons».