Le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh a inauguré, ce samedi à Sidi Abdallah, à Alger, l’École supérieure de management des travaux publics (ESMTP) qui, selon lui, vise à former des ressources humaines hautement qualifiées et à développer des compétences en gestion de grands projets conformément aux exigences actuelles.
Dans son discours prononcé à l’occasion de la cérémonie d’inauguration qui s’est déroulée en présence de membres du parlement, de cadres du secteur, ainsi que du chargé d’affaires de l’ambassade de la République populaire de Chine à Alger, Zhao Pingsheng, Rekhroukh, a souligné que cet établissement «permettra d’accompagner le secteur dans la réalisation des défis actuels liés aux infrastructures de base», précisant qu’il vise «à former des ressources humaines hautement qualifiées et à développer des compétences en gestion et en conduite de grands projets conformément aux exigences actuelles».
L’École proposera «une formation de haute qualité et de haut niveau destinée aux cadres du secteur, axée sur le développement des capacités techniques et managériales, tout en contribuant à la gestion durable grâce à des orientations techniques modernes», a ajouté le ministre. Il a également salué «les avancées significatives» de l’Algérie dans le domaine des infrastructures au cours des dernières années.
Selon lui, cette École «jouera un rôle clé en aidant les gestionnaires à développer de nouvelles approches et des solutions adaptées aux problématiques de durabilité des routes, comme celles des routes sahariennes et des effets des surcharges de poids lourds sur les infrastructures, notamment sur l’autoroute Est-Ouest».
L’établissement s’engagera de plus «dans la formation de gestionnaires capables de mener des projets complexes et de trouver des solutions adaptées à leur concrétisation», cela renforcera, précise le ministre, «les capacités en matière de réalisation de projets», tout en évoquant l’objectif du secteur de concrétiser le programme national ferroviaire initié par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Le premier responsable du ministère des Travaux publics a, en outre, indiqué que «le secteur ambitionne d’atteindre 15.000 km de voies ferrées d’ici 2030, un objectif nécessitant la qualification des ressources humaines dans la conduite des projets, depuis leur conception jusqu’à leur réalisation, tout en tenant compte des spécificités des infrastructures».
Dans ce cadre, il a affirmé que l’Ecole «soutiendra les deux nouveaux groupes publics récemment créés : le Groupe public de construction ferroviaire (GCF) et le Groupe public des travaux maritimes (GTM)». L’objectif, note Rekhroukh, est «de renforcer les capacités nationales en matière de formation des cadres et de réalisation des grands projets dans les domaines ferroviaire et maritime, considérés comme des piliers essentiels pour le développement des infrastructures nationales».
De son côté, le chargé d’affaires de l’ambassade de la République populaire de Chine à Alger, Zhao Pingsheng, a exprimé «l’ambition de son pays de renforcer la coopération bilatérale dans divers domaines, y compris les travaux publics». Il a rappelé que «200 cadres algériens, ingénieurs et techniciens, avaient déjà bénéficié d’une formation en Chine».
Selon les explications fournies, d’une capacité de 350 places pédagogiques extensibles, l’ESMTP, qui s’étend sur une superficie totale de 44.000 m2, a été réalisée par un groupe chinois de construction.
Elle comprend plusieurs structures, dont le bloc pédagogique comprenant 27 salles de cours, une bibliothèque, un amphithéâtre et 4 salles de conférences. L’École dispose également d’un bâtiment d’administration et de gestion comprenant divers bureaux, salles de sport, locaux techniques, et un pavillon d’hébergement des cadres de 144 chambres.