Le Colloque international sur l’Emir Abdelkader a été lancé, ce samedi à Alger, sous le thème «À l’honneur des gloires de la Nation : les hauts faits historiques, civilisationnels et patrimoniaux de l’Emir Abdelkader». Placé sous le haut patronage du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, cet événement est à l’initiative du ministère des Moudjahidine et des Ayants droit.
Lors de la cérémonie d’ouverture, plusieurs personnalités étaient présentes, parmi lesquelles le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali, le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Laïd Rebiga, le conseiller du président de la République chargé des Affaires en lien avec la défense et la sécurité, Boumediene Benattou, ainsi que le conseiller présidentiel pour les affaires religieuses, les zaouïas et les écoles coraniques, Mohamed Hassouni. Des représentants d’institutions nationales et du corps diplomatique accrédité en Algérie étaient également présents.
S’exprimant à l’occasion, le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Laïd Rebiga, a affirmé que cette rencontre «témoigne de l’intérêt que porte le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à la mémoire de l’Emir Abdelkader et sa grande considération pour les figures emblématiques marquantes de l’Algérie, qui ont hissé haut les valeurs de fierté et de gloire».
Rebiga a rappelé également le parcours et les exploits de l’Emir Abdelkader, qu’il a qualifié de «pionnier de la lutte et de la résistance, symbole de la civilisation humaine, ainsi que de pivot spirituel du soufisme et de la science», notant que cette personnalité incarnait «des dimensions multiples : un homme de gloire authentique, un érudit en matière de religion, un connaisseur de la culture et de l’histoire de sa nation, un expert en politique, diplomatie et un grand chef».
Il a mis en avant que «le parcours exemplaire de l’Emir Abdelkader reflète une histoire éclatante de bravoure, de fidélité à la nation et à la patrie, avec des comportements rejetant la soumission, affirmant la liberté et sacrifiant pour des valeurs nobles, marquées par son sens de la civilisation non seulement envers ses proches et alliés dans la foi et l’histoire, mais aussi envers ses ennemis», ajoutant qu’il était «l’une des plus grandes personnalités historiques au monde».
Ce colloque, qui se déroule au Cercle national de l’armée à Beni Messous, à Alger, pendant deux jours, est organisé en coordination avec le ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines. Il réunit des figures politiques, historiques, culturelles et académiques venues du monde entier, dont Josh Pope, maire de la ville d’ElKader (États-Unis), Kathy Garms, cofondatrice du projet éducatif «Emir Abdelkader», et Mohamed Cherif Al-Souaf, président actuel de la Fondation internationale de «l’Emir Abdelkader» à Damas (Syrie).
Il s’inscrit dans le cadre des célébrations du 70e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution de libération et du 192e anniversaire de la Moubaya’a (Allégeance) à l’Emir Abdelkader. Cet évènement met ainsi en lumière les dimensions civilisationnelles et patrimoniales de cette figure emblématique, et souligne son génie dans la résistance à l’occupation ainsi que les valeurs humanistes et spirituelles qui continuent d’inspirer chercheurs, historiens et acteurs politiques et culturels, tant au niveau national qu’international.