Les récentes violences de l’entité sioniste, que ce soit dans la bande de Ghaza, en Cisjordanie ou à El Qods-Est, témoignent d’une intensification de l’occupation et des violations des droits des Palestiniens. Les arrestations massives, les attaques contre les civils et les destructions de propriétés continuent de détruire la vie des Palestiniens, tout en alimentant un cycle de haine et de violence dans la région.
Depuis le début de l’agression cintre la bande de Ghaza le 7 octobre 2023, les conséquences humanitaires sont dramatiques. Selon des sources médicales, le bilan des martyrs s’élève désormais à plus de 44.532, dont une grande majorité de femmes et d’enfants, et le nombre des blessés a atteint 105.532.
L’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a déclaré ce mercredi que la population de la bande de Ghaza est confrontée à des «conditions de vie épouvantables» à cause des déplacements répétés et a réaffirmé «le besoin urgent d’instaurer un cessez-le-feu immédiatement».
L’UNRWA a ajouté dans une publication sur X qu’«à Deir Al-Balah, dans le centre de la bande de Ghaza, et dans différentes parties de l’enclave, la population continue de faire face à des conditions déplorables».
L’URWA réaffirme l’urgence d’un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Ghaza
L’UNRWA a ajouté que «la population est déplacée à maintes reprises à cause des bombardements incessants, cherchant refuge dans les écoles bondées de l’agence ou dans des tentes provisoires et a du mal à accéder aux nécessités de base». Elle a réaffirmé «l’urgence d’un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Ghaza et d’assurer un accès sans entrave à l’aide humanitaire pour répondre aux besoins croissants».
Depuis le 7 octobre 2023, la guerre de génocide de l’entité sioniste a forcé près de deux millions de citoyens de la bande de Ghaza, soit environ 2,3 millions de Palestiniens, à être déplacés dans des conditions tragiques avec une grave pénurie de nourriture, d’eau et de médicaments.
Les arrestations s’intensifient en Cisjordanie
Les forces d’occupation sionistes continuent de sévir en Cisjordanie où au moins 22 Palestiniens ont été arrêtés ce mercredi, dont deux enfants, une femme et plusieurs anciens prisonniers. Ces arrestations ont eu lieu dans plusieurs gouvernorats palestiniens, dont Qalqilya, Tubas, Al Khalil, Bethléem, Ramallah et Naplouse. Ces actions font partie d’une politique de répression systématique avec des centaines de jeunes Palestiniens arrêtés depuis le début de l’agression contre la bande de Ghaza. Depuis le 7 octobre 2023, plus de 11.900 Palestiniens ont été arrêtés, y compris des habitants d’El Qods.
Ces arrestations sont accompagnées de violences physiques contre les détenus et leurs familles et de destructions massives des maisons. En parallèle, des enquêtes sionistes ont été menées dans plusieurs villages cisjordaniens, transformant les habitations civiles en casernes militaires. Ces mesures punitives visent à étouffer toute forme de résistance et à imposer une politique de contrôle strict.
Des violations à Al-Aqsa et une provocation constante
Les tensions religieuses sont exacerbées par les incursions des colons sionistes dans la mosquée d’Al-Aqsa, l’un des lieux saints les plus importants pour les musulmans. Ces incursions, menées sous la protection de la police sioniste, visent à imposer une présence juive accrue sur le site. Des témoins ont rapporté que les colons ont effectué des visites provocatrices et mené des rituels talmudiques dans l’enceinte de la mosquée.
La situation est particulièrement tendue avec la demande d’Itamar Ben-Gvir, ministre sioniste de la Sécurité nationale, qui réclame le droit des juifs à prier à Al-Aqsa et propose même la construction d’une synagogue sur le site. Les Palestiniens dénoncent cette volonté de judaïser El Qods-Est, qu’ils considèrent comme la capitale de leur futur Etat. Depuis l’occupation d’El Qods-Est en 1967 et son annexion en 1980, une décision non reconnue internationalement, l’entité sioniste mène une politique visant à effacer l’identité arabe et islamique de la ville.
321 violations à Salfit le mois dernier
Le mois dernier, la région de Salfit a été le théâtre de 321 violations par les forces d’occupation et les milices de colons sionistes. Ces actes incluent des agressions physiques, des saccages et le déracinement d’oliviers. En effet, 270 oliviers ont été détruits dans le cadre d’une campagne systématique visant à frapper l’économie palestinienne et à réduire les sources de subsistance de la population locale.
Les incursions sionistes se sont intensifiées avec 125 raids sur des villages et 18 perquisitions de maisons. Les forces sionistes ont également procédé à la construction de barrières et à la fermeture des routes, isolant davantage la communauté palestinienne et limitant sa liberté de mouvement. En outre, des saisies de terres ont eu lieu, notamment dans les villages de Yasouf, Murda, Kafl Harsadi et Kafr Al-Dik, où 554 dunums ont été confisqués.
Destruction de biens à Huwwara et Beit Furik
La violence sioniste s’étend également à d’autres régions de la Cisjordanie. Ce mercredi, les bulldozers israéliens ont démoli deux installations commerciales à Huwwara, au sud de Naplouse, perturbant l’activité économique locale. Parallèlement, des colons sionistes ont incendié une maison en construction et deux véhicules à Huwwara, en plus d’un incendie dans la ville de Beit Furik, toujours près de Naplouse. Ces attaques visent non seulement à déstabiliser la vie quotidienne des Palestiniens, mais aussi à faire pression sur eux pour qu’ils quittent leur territoire.
Dans ce contexte, la Présidence palestinienne a condamné l’agression sioniste en cours contre le peuple palestinien dans la bande de Ghaza et en Cisjordanie, y compris à El Qods, la dernière en date étant l’attaque de colons terroristes de la ville de Huwwara sous la protection de l’armée sioniste, accompagnée de la poursuite des massacres quotidiens dans la bande de Ghaza, notamment au nord.
Abu Rudeina : «Le terrorisme commis contre les Palestiniens nécessite une position internationale ferme»
Le porte-parole officiel de la Présidence palestinienne, Nabil Abu Rudeina, a déclaré que «la responsabilité de la poursuite des attaques terroristes par les colons, avec le soutien et la protection des forces sionistes, qui ont atteint une trentaine d’attaques en moins d’un mois dans le gouvernorat de Naplouse, incombe à l’administration américaine, qui apporte son plein soutien aux autorités d’occupation et évite qu’elles soient tenues pour responsables au niveau international».
Abu Rudeina a ajouté que «le terrorisme sioniste commis par les colons contre notre peuple et notre terre nécessite une position internationale ferme qui va au-delà de l’incapacité internationale à mettre en œuvre le droit international, en raison des positions américaines soutenant l’occupation, en mettant en œuvre les résolutions de légitimité internationale».
Pour sa part, le ministère des Affaires étrangères a mis en garde contre les résultats sérieux des décisions du gouvernement sioniste et son soutien aux agressions des milices des colons contre les Palestiniens, leurs terres et leurs propriétés. Dans un communiqué publié ce mercredi, le ministère des Affaires étrangères a déclaré que cela coïncidait avec la première décision du nouveau ministre de l’Armée sioniste d’annuler la détention administrative d’un colon qui commet des violations et des agressions contre des citoyens palestiniens et leurs biens.
Le MAE palestinien exige l’imposition de sanctions dissuasives contre l’ensemble du système de colonisation
Le ministère a estimé que «les sanctions imposées par un certain nombre d’Etats à certains colons radicaux n’étaient pas suffisantes et ne les avaient pas dissuadés dans leurs pratiques terroristes en Cisjordanie occupée, y compris à El Qods-Est».
De plus, il a appelé à «l’imposition de sanctions dissuasives contre l’ensemble du système de colonisation» et demandé «aux institutions internationales compétentes et tous les Etats de mettre en œuvre la résolution 2334 du Conseil de sécurité des Nations unies et d’autres résolutions pertinentes».
«L’échec flagrant et injustifiable à mettre un terme à la guerre de génocide encourage de commettre de nouveaux crimes»
Le ministère des Affaires étrangères et des Expatriés a ajouté : «Ce mercredi, des milices terroristes de colons ont mené des attaques brutales contre les villes de Beit Furik et Huwwara, près de Naplouse. A Beit Furik, ils ont incendié une maison en construction, une épicerie et un véhicule et à Huwwara, ils ont incendié une autre maison en construction et deux véhicules».
Dans un communiqué de presse, le ministère a indiqué que «l’échec flagrant et injustifiable de la communauté internationale à mettre un terme à la guerre de génocide, au déplacement et à la destruction de toutes les facettes de la vie dans la bande de Ghaza a encouragé ces organisations terroristes de colons à commettre de nouveaux crimes en Cisjordanie occupée, y compris à El Qods, afin d’annexer le territoire palestinien et chasser de force ses habitants».
