Le 45e Festival international du film du Caire (CIFF) se tiendra du 13 au 22 novembre 2024, avec une programmation de 194 films provenant de 72 pays.
Ce festival, l’un des plus anciens et prestigieux du monde arabe et d’Afrique, se distingue par son inscription dans la catégorie A de la Fédération internationale des producteurs de films (FIAPF) à Paris, ce qui en fait un événement incontournable pour les cinéphiles et les professionnels de l’industrie.
L’organisation du CIFF repose sur une collaboration entre le secteur public et privé, bénéficiant de l’implication de nombreux sponsors et d’un soutien gouvernemental. Hussein Fahmy, président du CIFF, a révélé, lors de sa conférence de presse le 8 novembre, que, cette année, le budget du festival «est stable et permet de travailler efficacement». Il a souligné que les entreprises égyptiennes «constituent la majorité des sponsors», tout en précisant que les sociétés «figurant sur une liste de boycott en raison de leur soutien à l’armée sioniste ont été exclues». Cette démarche témoigne de l’engagement du festival en faveur de la cause palestinienne.
Hussein Fahmy a également rappelé «l’importance pour les cinéastes arabes de mettre en lumière les enjeux politiques et sociaux de la région à travers le cinéma». Cette année, le festival met particulièrement l’accent sur la valorisation du cinéma palestinien et libanais, en projetant des films qui exposent les souffrances et les aspirations des peuples palestinien et libanais. Un message fort, alors que les conditions financières difficiles continuent de représenter un défi majeur pour tous les festivals de cinéma à travers le monde.
«Made in Egypt», un programme inédit mettant en valeur les productions étrangères
Pour cette 45e édition, le CIFF a introduit un nouveau programme intitulé «Made in Egypt», qui met en avant des films étrangers ayant été récemment tournés en Egypte. Parmi les œuvres sélectionnées, trois films intrigants seront projetés, offrant ainsi un aperçu diversifié de la manière dont l’Egypte inspire le cinéma international.
Le premier film, «Retour à Alexandrie» (2023), est une coproduction entre la Suisse, la France, le Qatar et l’Egypte. Réalisé par Tamer Ruggli, ce long métrage de 95 minutes raconte l’histoire de Sue, une femme qui revient en Egypte après 20 ans pour retrouver sa mère, Fayrouz, une aristocrate excentrique. Le film suit leur voyage du Caire à Alexandrie, où Sue doit faire face à des souvenirs douloureux pour renouer avec son passé et affronter sa propre identité.
Le deuxième film du programme, «L’héritage», est une production américaine réalisée par Alejandro Brugues. Ce thriller de 101 minutes raconte l’histoire de Maya, qui découvre que son père Sam était un espion et se retrouve alors plongée dans une conspiration internationale qui menace sa vie.
Le troisième film, «Le paradis est sous les pieds des mères», est une production kazakhe réalisée par Ruslan Kun. Ce film de 137 minutes suit l’histoire d’Adil, un homme de 35 ans au cœur d’enfant, qui décide d’accompagner sa vieille mère en pèlerinage à La Mecque, convaincu que ce voyage à pied la conduira au paradis.
Un programme riche et diversifié
La 45e édition du CIFF propose ainsi une programmation riche, alliant des films aux sujets variés et une ouverture particulière sur les créations cinématographiques en Egypte. Cet événement est aussi une occasion de soutenir des causes sociales importantes à travers le cinéma, tout en célébrant la diversité culturelle du 7e art.
Le festival se poursuivra jusqu’au 22 novembre et promet d’être un rendez-vous incontournable pour tous les passionnés de cinéma.