Le député de l’Assemblée populaire nationale (APN), membre du Parlement panafricain (PAP), Fateh Boutbig a plaidé, ce mercredi, depuis Midrand, en Afrique du Sud, pour la nécessité de protéger les droits de l’homme en Afrique, soulignant que le continent africain ne doit pas être un terrain de tiraillements.
S’exprimant lors des travaux de la 4e session ordinaire de la 6e législature du PAP, Boutbig a déclaré qu’il existe «de nombreux facteurs influençant la situation des droits de l’homme en Afrique, tels que la corruption, les interventions extérieures, les conflits, les changements climatiques, ainsi que l’insécurité alimentaire».
Parmi ces facteurs, le membre de la PAP a aussi évoqué «la question de l’impunité», qu’il considère comme «l’une des causes principales de la situation précaire des droits humains dans diverses régions du monde». Il a expliqué que «les auteurs de violations des droits de l’homme persistent dans leurs crimes, en raison de protections illégitimes qui leur permettent de se soustraire à toute forme de responsabilité».
Nécessité pour le Continent de défendre la cause palestinienne
Dans ce cadre, Boutbig a appelé le Parlement panafricain à «revitaliser les actions concernant les droits de l’homme en Afrique, notamment par l’envoi de missions et l’organisation de débats», rappelant «les conséquences des massacres aléatoires et du nettoyage ethnique dans plusieurs régions du Continent, comme cela a été observé au Soudan et dans la région du Sahel».
À cette occasion, le député a insisté sur «l’importance d’accorder une attention particulière aux droits à la décolonisation et à la protection des réfugiés et des migrants», qu’il considère «parmi les droits les plus cruciaux». Il a ajouté que «les engagements éthiques obligent le Continent à soutenir les causes justes, en particulier celles liées à la décolonisation, notamment lorsque ces causes sont également soutenues par la légitimité internationale, comme c’est le cas pour le Sahara occidental».
Enfin, Boutbig a conclu son intervention en soulignant que «l’Afrique ne doit pas être un terrain de tiraillements», tout en insistant sur «la nécessité pour le Continent de défendre également la cause palestinienne, qui traverse une période très critique en raison des violations graves des droits de l’homme commises par l’occupation sioniste, de manière flagrante, contre le peuple palestinien sans défense».