Le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil a affirmé, ce lundi à Alger, que l’Algérie tient à se dissocier des polarisations entre les différentes parties et s’efforce de rééquilibrer et de promouvoir l’action internationale multilatérale.
Intervenant, lors de l’ouverture de la réunion de travail entre le Parlement algérien et la délégation parlementaire conjointe du Groupe Méditerranée et Moyen-Orient, ainsi que la Commission de la démocratie et de la sécurité et le Sous-comité sur la résilience et la sécurité civile de l’Assemblée parlementaire de l’Otan, le président du Conseil de la nation, Goudjil, a indiqué, dans son allocution lue en son nom par le vice-président du Conseil, Mohamed Reda Oussahla, que «l’Algérie tient à se dissocier des polarisations entre les différentes parties et s’efforce de rééquilibrer et de promouvoir l’action internationale multilatérale, pour un monde de solidarité, de coexistence pacifique, de justice et de respect des droits».
A ce titre, il a rappelé que l’Algérie «cherche à refléter cela depuis son élection en qualité de membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies et de par ses efforts pour rendre opérationnel le principe de non-alignement et renouveler sa doctrine en fonction de la situation internationale actuelle caractérisée par un recul de la confiance dans les solutions pacifiques et diplomatiques».
Le président du Conseil s’est référé ici à l’accent mis par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans son discours lors du 19e Sommet du Mouvement des non-alignés (MNA), où il affirme «la nécessité d’un engagement renouvelé envers les principes fondateurs du Mouvement, fondés sur les valeurs de justice, le respect des obligations internationales, la souveraineté et l’intégrité territoriale des Etats, la non-ingérence dans leurs affaires intérieures, la protection des intérêts mutuels et le renforcement du système multilatéral».
«L’Algérie dénonce la politique de deux poids deux mesures»
Notant également que «l’Algérie dénonce la politique de deux poids deux mesures qui caractérise actuellement le traitement des questions des peuples opprimés par la communauté internationale», citant le génocide perpétré par l’occupation sioniste contre le peuple palestinien.
Dans ce contexte, Goudjil a souligné que «l’Algérie restera fidèle aux principes et objectifs de la Charte des Nations unies et s’associera aux autres membres du Conseil de sécurité des Nations unies pour rendre plus efficaces les efforts de prévention et de résolution des conflits par des moyens pacifiques».
D’autre part, il a mentionné que la région du Sahel «continue de connaître des situations graves en raison des défis imposés par l’intervention extérieure et les menaces généralisées à la sécurité telles que le terrorisme et la criminalité transfrontalière, dans un contexte d’instabilité institutionnelle prolongée et d’aggravation des problèmes de développement ainsi que les effets du changement climatique», expliquant que «la seule façon de briser durablement le cercle vicieux de ces crises et conflits est d’en traiter les causes profondes».
«L’Algérie intensifie ses efforts pour revitaliser les mécanismes d’action conjointe dans le voisinage régional»
A cet effet, il a relevé que l’Algérie, et dans le cadre de ses responsabilités de par la qualité du président, Abdelmadjid Tebboune, en étant le coordonnateur des efforts de l’Union africaine (UA) en matière de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, intensifie ses efforts pour revitaliser les mécanismes d’action conjointe dans le voisinage régional afin de garantir des réponses communes et efficaces aux défis posés par la menace du terrorisme, l’extrémisme violent et la criminalité transfrontalière organisée aux peuples des régions d’Afrique et de la Méditerranée et du monde».
De plus, Goudjil a appelé au «renforcement de la coopération entre les deux rives de la Méditerranée dans différents domaines, ainsi que la mise en œuvre de la logique du règlement politique des conflits existants, la cause palestinienne en tête, qui demeure la clé du rétablissement de la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient en consacrant le droit du peuple palestinien frère d’établir son Etat indépendant», réaffirmant «le soutien de l’Algérie à la demande d’adhésion de l’Etat de Palestine aux Nations unies en qualité de membre à part entière».
En outre, il a réitéré «le soutien de l’Algérie au droit du peuple sahraoui à mettre fin à l’occupation de son territoire et à exercer son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance», appelant les parlementaires de l’AP-Otan «à défendre la libre expression de la volonté des peuples par les efforts nécessaires pour éradiquer le fléau du colonialisme».
