La Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), a poursuivi, ce mardi, ses séries de réunions dans le cadre de l’examen des budgets sectoriels inclus dans le projet de loi de finances pour 2025 (PLF 2025), indique un communiqué de l’APN.
La Commission a tenu une session présidée par son président Mohamed Hadi Oussama Arbaoui, pour écouter une présentation complète des objectifs et du budget du secteur du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale, exposée par le ministre Fayçal Bentaleb, en présence de Basma Azouar, ministre des Relations avec le Parlement.
Au début de la session, le président de la Commission a souligné «les avancées majeures du secteur, parmi lesquelles l’introduction de l’allocation chômage en 2022, qui a apporté un changement significatif dans la vie des jeunes, facilitant leur accès au monde du travail tout en préservant leur dignité et en leur permettant d’obtenir des emplois stables». Il a également mentionné «l’augmentation des pensions et allocations des retraités».
Arbaoui a ajouté que le projet de budget sectoriel pour 2025 comprend des autorisations d’engagement visant «à atteindre plusieurs objectifs principaux, dont la promotion de l’emploi, la régulation du marché du travail dans une perspective économique efficace, le renforcement de la politique sociale de l’État par le soutien de l’allocation chômage, le maintien de l’équilibre financier du système de sécurité sociale, en particulier pour le régime de retraite, ainsi que le renforcement de la surveillance des relations de travail, la promotion du dialogue social et des activités syndicales, et la numérisation et modernisation des infrastructures pour améliorer les services».
Une enveloppe budgétaire de 836,209 milliards DA allouée au secteur en 2025
Pour sa par, le ministre du Travail a affirmé, lors de son intervention, que «le projet de loi de finances pour 2025 vise à soutenir et à renforcer tous les acquis de l’État au cours des cinq dernières années, notamment en ce qui concerne l’amélioration notable des indicateurs macroéconomiques». Concernant le budget du ministère, il a révélé que le secteur «avait bénéficié, dans le cadre du PLF 2025, d’affectations financières estimées à 836,209 milliards DA», précisant que cette enveloppe budgétaire «permettra de concrétiser les objectifs fixés conformément aux missions assignées au secteur».
Ce budget, détaille Bentaleb, «est réparti sur quatre programmes relatifs à l’appui et à la promotion de l’emploi, en consacrant 56,84 % du budget global à ce programme, tandis qu’un taux de 42,23% du budget global est dédié au système de protection sociale».
Plus de 2 millions de bénéficiaires de l’allocation chômage, jusqu’au mois d’octobre
Selon lui, «le programme de l’administration générale et de l’inspection générale du travail ont bénéficié des taux respectifs de 0,49 % et de 0,44 % du budget sectoriel».
S’agissant des prévisions sur les retenues non fiscales destinées au financement des organismes de la sécurité sociale au titre de l’année 2025, il a noté que «le montant à recouvrer était de l’ordre de 2029,175 milliards de dinars».
Afin de renforcer les sources de financement et de contribuer aux équilibres financiers de la Caisse nationale des retraites (CNR), le ministre a mis en avant les dispositions législatives contenues dans le PLF 2025, dont «l’investissement de l’excédent de trésorerie au niveau des organismes de la sécurité sociale, ainsi que l’augmentation à 3% de la contribution de solidarité applicable aux opérations d’importation des marchandises destinées à la consommation au profit de la CNR».
Aussi, il a révélé que «le nombre des bénéficiaires de l’allocation chômage avait atteint, jusqu’au mois d’octobre, 2.024.952 bénéficiaires, tandis que le nombre des bénéficiaires de la formation, dans le cadre de l’allocation chômage, s’élève à 322.368 bénéficiaires, orientés vers la formation professionnelle, en plus de ceux qui ont déjà terminé leur formation et ceux en cours de formation».
Bentaleb a, en outre, fait savoir que «le secteur continu le renforcement des acquis de la transformation numérique et le développement des solutions techniques, dans le but d’améliorer la performance de gestion au niveau de tous les organismes et structures relevant du secteur».