Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a inauguré ce mardi, le Laboratoire central de contrôle et d’analyse des médicaments de l’Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP), où il a affirmé que ce dernier est une fierté pour le secteur et un garant de la qualité et de l’efficacité des médicaments, concrétisant l’engagement du président de la République pour assurer la sécurité sanitaire.
Dans son discours lors de la cérémonie de l’inauguration de ce laboratoire, en présence du secrétaire général du ministère de la Santé, Mohamed Talhi, de l’ambassadeur d’Allemagne en Algérie, Georg Felsheim, du directeur régional pour les Etats arabes du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), Abdallah Al Dardari, et de la Représentante résidente du Pnud en Algérie, Natasha Van Rijn, Aoun a souligné que ce laboratoire «est le fruit d’une collaboration étroite entre l’Algérie et l’Allemagne», précisant qu’il est «doté de normes de qualité internationale, et vise à renforcer la production pharmaceutique».
Selon lui, «cet édifice médical permettra à l’Algérie de renforcer la qualité des produits pharmaceutiques, dispositifs médicaux et vaccins, à travers l’extension du champ des analyses, l’amélioration de la performance et la réduction des délais de commercialisation des produits grâce aux équipements et matériels de pointe dont dispose le laboratoire».
«Le secteur vise à couvrir 85 % des besoins du marché de médicaments d’ici la fin de l’année»
Il a met l’accent sur «la nécessité pour les laboratoires algériens de se mettre au diapason des normes internationales, notamment les normes ISO, afin d’obtenir l’accréditation de l’OMS, garant de la qualité et de l’excellence», annonçant que ce laboratoire «sera ouvert aux universités pour former les étudiants».
D’autre part, le ministre a révélé, lors de la conférence de presse en marge de l’inauguration, que l’Algérie «disposait de 213 usines de production de médicaments couvrant 75% des besoins du pays en médicaments essentiels», relevant que «le secteur vise à augmenter ce taux à 85% fin 2024 avec l’entrée en service de six nouvelles usines de production des anticancéreux, qui devraient produire 70% de différents types d’anticancéreux».
«Des mesures prises pour régler le problème dans la distribution des médicaments»
Ainsi, il a noté «la réalisation en cours de trois autres usines, ce qui permettra de réduire la facture d’importation de ces médicaments de 400 millions d’euros en 2025».
Par ailleurs, Aoun a indiqué «une augmentation de 15 % de la consommation de médicaments» et précisé que «le problème actuel ne réside pas dans la disponibilité des médicaments, mais dans leur distribution», assurant que «certaines mesures ont été prises à cet égard».
Concernant les vaccins pour enfants, le ministre a affirmé que «tous les types de vaccin sont disponibles, à l’exception de quelques fluctuations dans la distribution».
«Un projet de production de vaccins pour enfants prévu pour 2025»
En outre, il a révélé que le groupe Saidal «travaille sur un projet de production de vaccins pour enfants, prévu pour 2025».
Pour sa part, le directeur général de l’ANPP, Cherif Delih, a souligné que le Laboratoire central «soutiendra le secteur sanitaire à travers la promotion de la production pharmaceutique», et il «contribuera à relever les défis de demain».
Le directeur régional pour les Etats arabes du Pnud, Abdallah Al Dardari, a déclaré, à son tour, que l’inauguration du Laboratoire «constituait une contribution significative aux efforts de l’Algérie visant à assurer le contrôle de la qualité des médicaments et des dispositifs médicaux», louant «les efforts du pays dans la promotion de l’industrie pharmaceutique et la garantie de l’accès à des produits sûrs».
«L’Algérie est désormais mieux préparée à faire face aux crises sanitaires»
De son côté, l’ambassadeur d’Allemagne en Algérie, Georg Felsheim, a relevé que la pandémie de Covid-19 avait mis en lumière «l’importance de la prévention contre les maladies contagieuses potentiellement épidémiques, d’où la nécessité de développer la production des vaccins et des produits pharmaceutiques en Afrique», précisant que «l’Algérie est désormais mieux préparée à faire face aux crises sanitaires, notamment grâce à sa capacité à lancer des produits pharmaceutiques sur les marchés local et international».
Cet édifice, considéré comme l’un des plus grands laboratoires en Afrique, s’étend sur une superficie de 1.200 m2, et comprend plusieurs unités qui veillent au contrôle de la qualité, de l’efficacité et de la sécurité des produits pharmaceutiques, dispositifs médicaux et vaccins. La rénovation de ce Laboratoire central s’inscrit dans le cadre de l’initiative de l’Accélérateur ACT (dispositif pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre la pandémie de Covid-19 lancé par l’OMS en 2020), avec un financement allemand via la KfW Banque de développement, en coordination avec le Pnud.