La Commission des finances et du budget, de l’Assemblée populaire nationale (APN) présidée par Mohamed Hadi Oussama Arbaoui, a poursuivi dimanche sa série de réunions dans le cadre de l’examen des budgets sectoriels proposés dans le projet de loi de finances pour l’année 2025 (PLF2025), au cours desquelles elle a écouté une présentation faite par le ministre de la Santé, Abdelhak Saïhi.
Lors de cette session en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouar, Arbaoui a confirmé que «l’Algérie avait réalisé des progrès notables dans le domaine de la santé grâce aux politiques ambitieuses et aux investissements stratégiques réalisés par l’État dans ce secteur». Il a ajouté qu’«en raison de la croissance démographique croissante, l’Algérie fait face à de nouveaux défis qui l’obligent à accélérer la réforme de son système de santé en prenant une série de mesures telles que la proximité des services de santé pour le citoyen, l’établissement d’une distribution équitable et équilibrée des services de santé à travers le pays, ainsi qu’une prise en charge optimale des maladies épidémiques, entre autres actions qui ont contribué à améliorer le niveau de performance sanitaire».
Le ministre du secteur a, de son côté, présenté un aperçu des points clés du projet de budget du secteur de la santé pour l’année 2025. Il a noté que le secteur avait bénéficié, dans le cadre du projet de loi de finances 2025, d’«affectations financières de 1.004 milliards DA», faisant état d’une «augmentation de 19% par rapport à l’année dernière».
Selon Saïhi, cette augmentation du budget «permettra de prendre en charge la revalorisation prévue des salaires mensuels ainsi que des systèmes compensatoires des professionnels du secteur», ajoutant que «19.782 postes budgétaires supplémentaires ont été dégagés, dont 2.000 postes pour les médecins spécialistes, 90 postes pour les enseignants de la formation paramédicale et 2.000 postes pour les praticiens généralistes de la santé publique».
S’agissant du budget de prévention et de traitement, le ministre a fait état d’«une augmentation de 4%, le montant des affectations financières allouées comme contribution de l’Etat à la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) pour l’acquisition des médicaments aux Etablissements publics de la santé (EPS) ayant augmenté de 10%».
Au cours de la discussion, les députés ont confirmé que, malgré les efforts déployés par l’État, le «secteur souffre de plusieurs problèmes», donnant une série de propositions, dont la création des hôpitaux universitaires dans les wilayas qui en manquent, la dotation des polycliniques de moyens médicaux, le renforcement et le renouvellement du parc des ambulances pour une prise en charge optimale des patients dans certaines zones, entre autres.