Le Représentant permanent de l’Algérie auprès de l’Office des Nations unies et des organisations internationales à Genève, Rachid Bladehane, a affirmé, ce mercredi à Genève, que l’Algérie encourage les agences humanitaires et les donateurs à apporter leur contribution à la mise en œuvre du Plan de soutien aux réfugiés sahraouis.
Lors de son intervention à la 75e session du Conseil exécutif du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) organisée à Genève du 14 au 18 octobre, Bladehane a déclaré : «L’Algérie encourage les agences humanitaires et les donateurs à apporter leur contribution à la mise en œuvre du Plan de soutien aux 173.600 réfugiés sahraouis dans le besoin, conformément au document élaboré, en 2023, par les agences onusiennes, dont le HCR, et de nombreuses organisations activant sur le terrain.»
Et de souligner : «L’Algérie, qui réitère son soutien aux organisations internationales et aux donateurs, continue à accomplir son devoir humanitaire vis-à-vis de ces réfugiés.»
«Conformément à ses engagements internationaux, mon pays continue à apporter l’assistance nécessaire aux réfugiés présents sur le territoire national. C’est le cas pour les réfugiés sahraouis, contraints de fuir leur terre en 1975, qui vivent dans les camps près de Tindouf», a-t-il affirmé.
Et d’ajouter : «Cette situation prolongée ne doit, en aucune manière, être reléguée au second plan. Il est de notre devoir à tous d’assurer à ces réfugiés la protection nécessaire en rejetant toute sorte de pressions allant dans le sens de la politisation d’un travail humanitaire par essence.»
Le Représentant de l’Algérie a indiqué : «Ma délégation estime que notre réunion n’est pas le bon endroit d’évoquer l’aspect politique du Sahara occidental qui relève de la 4e commission de l’ONU sur la décolonisation. Il est paradoxal que le même pays qui est la source de la souffrance des réfugiés sahraouis, appelle l’Algérie à respecter ses engagements internationaux sachant qu’il n’a aucune légitimité (pour) parler de ces populations, du moment qu’il n’est ni le pays d’accueil de celles-ci, ni encore moins un pays donateur.»
D’autre part, Bladehane a condamné, au nom de l’Algérie, les massacres commis par l’entité sioniste contre les Palestiniens et les Libanais. «Tout en condamnant ces dépassements, nous encourageons le HCR à continuer à jouer son rôle d’assistance humanitaire aux milliers de personnes déplacées par les attaques de l’agresseur», a-t-il plaidé.
Evoquant les déplacements forcés des populations et notant la souffrance de l’Afrique de ce phénomène, le Représentant de l’Algérie a réitéré «l’importance des solutions durables au phénomène dont le retour librement consenti qui ne peut se faire sans une réponse adéquate aux raisons profondes ayant contraint les gens à fuir».