Le représentant permanent de l’Algérie à l’ONU, l’ambassadeur Amar Bendjama, a déclaré, ce mercredi, depuis New York, qu’il est temps d’agir de manière «décisive» du Conseil de sécurité pour mettre fin à l’agression sioniste contre la bande de Ghaza, alors que les vies des civils palestiniens sont en jeu.
Lors de la réunion d’urgence du Conseil de sécurité sur «la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne», convoquée par l’Algérie, Bendjama a souligné qu’«alors que la communauté internationale célèbre aujourd’hui (hier) la Journée mondiale de l’alimentation, les Palestiniens de Ghaza souffrent et luttent pour trouver la nourriture qui leur a été retirée, face à un avenir plein d’incertitudes.»
Il a également noté que le briefing présenté lors de cette session a montré que l’entité sioniste «ne se contente pas d’ignorer le droit international humanitaire, mais viole également le sens même de l’humanité envers le peuple palestinien à Ghaza depuis plus d’un an, période durant laquelle ils ont enduré des souffrances inimaginables», insistant sur le fait que l’occupation «ne connaît aucune limite dans la punition des civils palestiniens».
À cet égard, l’ambassadeur a affirmé que «les civils palestiniens ne devraient pas être des cibles pour les attaques de l’occupation, car ils bénéficient d’une protection en vertu du droit international, et l’entité sioniste doit respecter ses obligations à cet égard».
Concernant la deuxième campagne de vaccination contre la poliomyélite à Ghaza, qui a débuté cette semaine et a touché plus de 157.000 enfants palestiniens, l’ambassadeur algérien a interrogé : «Comment est-il possible d’atteindre ce nombre d’enfants pour la vaccination alors qu’on ne peut pas leur fournir de nourriture ? Comment a-t-on garanti l’accès des camions transportant ce vaccin, tandis qu’on ne peut pas garantir l’accès des camions transportant de la nourriture aux Palestiniens ?», affirmant que «ce ne sont pas des conséquences secondaires, mais une politique sioniste délibérée d’affamer le peuple palestinien».
Dans ce contexte, le diplomate algérien a signalé qu’en dépit de l’avis consultatif de la Cour internationale de justice (CIJ) exhortant l’occupation sioniste à prendre des mesures immédiates et efficaces pour fournir des services essentiels et de l’aide humanitaire pour traiter les conditions de vie désastreuses auxquelles font face les Palestiniens à Ghaza, ainsi que de la résolution 2728 du Conseil de sécurité, qui demande à l’occupation de lever tous les obstacles à l’aide humanitaire, l’entité sioniste «a ignoré ces décisions, fermant les points de passage et renforçant les restrictions sur l’accès à l’aide, utilisant l’affamer de manière immorale comme arme de guerre».
Le porte-parole a rappelé qu’au cours de la session du 9 octobre, le Conseil a tiré la sonnette d’alarme sur la situation de l’aide humanitaire à Ghaza, où septembre dernier a enregistré les niveaux d’aide les plus bas depuis octobre 2023, ajoutant que «la réponse de l’occupation à ces préoccupations a été plus de restrictions et de meurtres de civils palestiniens».
L’ambassadeur a souligné que «l’indifférence de l’occupation envers la vie des Palestiniens ne s’arrête pas là, mais qu’elle intensifie les méthodes tactiques et ajoute de nouveaux niveaux de cruauté à ses actions, citant comme exemple le bombardement, dimanche dernier, de tentes de déplacés près de l’hôpital Al-Aqsa, où au moins quatre Palestiniens ont été brûlés vifs». Cela, a-t-il dit, est «une preuve de plus du mépris de l’entité sioniste pour la sacralité de la vie».